lundi 7 avril 2014

Jour 83 : Mon devoir de citoyen

(Le 7 avril 2014)


Je me suis réveillé avec un chat dans la gorge ce matin. Ce n'est pas bon signe. J'espère ne pas encore être malade et tousser ma vie comme un fumeur avec 30 ans d'expérience puis de manquer pleins de sorties. Sur ce, je me lève afin de me préparer pour accomplir mon devoir de citoyen. Oui, aujourd'hui est journée d'élection provinciale. Je fais donc une belle petite marche pour me rendre à la piscine, lieu où je dois voter. Je monte les marches et je prends la file. La dame ne semble pas me remarquer et laisse entrer des personnes en arrière de moi. J'ai beau lui faire des signes, mais elle ne me voit pas. Jusqu'à temps qu'une madame lui dise que j'existais (enfin!). Elle s'est sentie terriblement mal la pauvre. Je me dirige à ma table et je me cache derrière le panneau pour faire un crochet sur un prénom. Mon choix était fait d'avance évidemment. J'ai voté pour Québec Solidaire. Que je vois personne critiquer mon choix. J'y suis allé selon les valeurs qui me rejoignaient le plus. Je me doute très bien qu'ils n'entreront pas au pouvoir. J'ai été selon mon instinct et j'ai bien fait comme ça. Comme je l'ai expliqué dans un billet précédent, je ne suis pas politisé à fond. Je veux et je compte vraiment m'intéresser (ou du moins en saisir l'essentiel) à la politique de mon pays et de ma province, mais il y a beaucoup de choses qui me sont encore floues. Toutes les magouilles et la corruption, ce n'est pas ça qui me convaincra de faire des efforts pour avoir un certain intérêt pour notre système politique. Je vais finir par y arriver.

De retour chez moi, j'ai écouté un épisode de Les Jokers. Ils sont fous à lier ces gars-là. Je me suis plié en quatre tellement qu'ils ont du guts de faire ce qu'ils font. Ils sont tellement attachants et mignons en plus. J'ai soupé de la lasagne, j'ai liché à la cuillère le fond de bol de préparation à cupcake que ma sœur faisait (humm c'est bon!) et je me suis préparé pour la piscine en compagnie de Coco et Anny. J'ai encore ce chat dans ma gorge alors la motivation n'était pas à son apogée mettons. J'y suis allé quand même parce que c'est tout de même le fun aller à la piscine. Je ne le regrette jamais après m'être botté le derrière.

Je commence à faire mes longueurs dans le bassin récréatif, car les couloirs dans le bassin olympique n'étaient pas encore ouvertes. J'évite tant bien que mal toutes ces enfants et ces vieilles dames. J'ai l'impression de faire une course à obstacles à la nage (ouf!). C'était vraiment pénible. Une fois l'autre bassin ouvert, on s'y dirige pour faire de vrais longueurs. Je dois vous avouer que je n'en ai fait que quatre. J'étais vraiment essoufflé au bout de la quatrième. Les couloirs sont trop longs pour moi encore. J'ai besoin d'un peu plus de pratique pour maintenir une bonne cadence. Ce que je n'aimais pas c'est qu'il y avait beaucoup de personne dans le même couloir et j'avais l'impression de faire ralentir le groupe et ça me mettait sur un stress alors ça nuit beaucoup à mes performances. Je retraverse donc de l'autre côté pour continuer mes longueurs. Il y avait un monsieur qui jouait avec ses enfants en plein milieu du seul couloir de longueurs qu'il y avait. De plus, je n'avais pas mes lunettes et le taux de chlore était particulièrement élevée. Je ne sais pas si cela a un rapport avec le fait que les eaux de plusieurs villes sont chlorées comme ça ne se peut pas en ce moment, mais j'avais les yeux en feu. J'ai fait une dizaine de longueurs avant de me lassé de devoir contourné le père et ses enfants. Je me suis dirigé dans le spa où j'ai pu parler à une connaissance. Anny est venue me rejoindre peu de temps après et nous avons bien discuté. Ça faisait longtemps que je ne lui avait pas parlé. Nous avons décidé de partir... je suis allé récupéré ma serviette que j'avais oubliée à l'autre bout dans les estrades du bassin olympique (misère!).

Dans les vestiaires, je croise une connaissance qui me dit que le gouvernement était majoritaire et que le PLQ était au pouvoir avec Philippe Couillard comme chef du parti. Je ne croyais pas ce que j'entendais. C'était impossible. Moi qui disait à ma mère que ce n'était pas demain la veille que nous verrons un gouvernement majoritaire. Je suis tombé sur le cul. Ce parti politique est le seule qui va à l'encontre de mes principes. J'ai peur pour ma si belle langue française. Je retourne chez moi et je vois Pauline Marois, chef du PQ, faire son discours... d'adieu. Oui, elle quitte le trône de son parti après 7 ans de loyaux services. Je n'ai pas toujours été d'accord avec ses idéaux, mais c'est une femme qui a une tête sur les épaules. De plus, avec elle, je n'avais pas peur pour ma langue française. Toutes les commentaires explosifs sur Facebook. Les réactions étaient vraiment mitigés. Je vous le dis, les élections c'est une source de conflits. Donc, pour les quatre années à venir, je ne sais pas où va aller le Québec. J'espère que nous avons peur pour rien. J'espère que les changements vont s'avérer positifs. Je vais devoir lui faire confiance, car le peuple a parlé. Je tiens à remercier tous les québécoises et les québécois de vous être déplacés afin de voter. C'est un devoir immensément important. Nous avons la chance d'être dans un pays où nous pouvons nous exprimer et de décider. Ne gâchez pas cette chance. Je rêve d'un Québec meilleur. Un jour peut-être...

Matthy xx

P.S. Hey! J'ai encore fait un billet sur la politique. J'en ai des frissons hahaha! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire