dimanche 17 mai 2015

Des éclats de verre

Des éclats de verre et de rêve me font saigner. Une bombe s'abat et ma conscience en fugue. Trop de guerre pour un tout petit corps. Trop de trop pour que je puisse avaler. Un regard des deux côtés, trop tard. Je suis désormais impliqué dans une histoire. Un chapitre qui se construit sans mon consentement. Une vie qui ne fait que m'agacer avec des faux semblant, si délicieuse et si amère à la fois. Regarder une dernière fois derrière moi pour être certain, se renfoncer plus creux. Un désir ardent qui vaut plus que tout ce que je possède. Prêt à déchirer mon âme pour un peu de chaleur. Déception de réaliser qu'il y a toujours mieux ailleurs que soi. Perte totale de compréhension, perte totale de raison. C'est pratiquement de l'hérésie, des balivernes. Ne plus se reconnaître devant un miroir. Passer à côté de quelques pages. Ne plus savoir danser convenablement. Trop de questions pour un si grand cœur. Trop de trop pour me sentir en vie. Avoir envie d'avoir sa chance. Déception de réaliser qu'il y a toujours mieux que soi. Vouloir tout arrêter et enfin respirer. C'est inutile, la gueule du loup est tentante. Recroquevillé dans un coin, je mange mes misères en silence. Un silence criard. Un silence noir. Un silence sans nom. C'est toujours ainsi, ça recommence, toujours et toujours. Des éclats de verres et de rêve qui me font saigner.

Matthy xx

D'une manière ou d'une autre

D'une manière ou d'une autre, j'ai grandi. J'ai grandi d'avoir su me rapprocher. Malgré tout le mal que ça me procure, je veux savoir. Je veux savoir jusqu'où ça pourrait aller. D'une manière ou d'une autre, je comprends. Je comprends que je suis confronté à une dure réalité. La douleur ne s'amoindrit pas, c'est juste la carapace qui se renforce et qui m'empêche de déconner. D'une manière ou d'une autre, je vois. Je vois tout ce que je peux accomplir avec une certaine volonté. Je constate qu'il y a, quelque part, un petit quelque chose fait sur mesure pour ma grandeur d'âme. D'une manière ou d'une autre, je pleure. Je pleure de ne pas avancer. Malgré le fait qu'il me suffirait de me frayer un chemin tracé tout juste devant moi. C'est de savoir qu'il me manque une sphère à mes côtés. C'est ce qui embrouille mon système de contrôle. D'une manière ou d'une autre, j'ai grandi. J'ai grandi parce qu'en ayant pleuré, en ayant vu et en ayant compris, je peux m'estimer heureux de ressentir. Même si mes envies ne sont pas comblées, je marcherais droit pour découvrir la suite de ma vie. Malgré le fait que ça pourrait être avec ou sans.

Matthy xx

La douleur et ses manies

Je ne comprends pas cette douleur. Elle est si intense, mais silencieuse. Tout se passe à l'intérieur, comme un secret. Cette douleur me connaît par cœur. dans les moindres détails. Elle sait si bien jouer contre moi que, durant  la nuit, elle ouvre la porte des mauvais souvenirs. Elle essaie de m'épuiser pour que je craque. Heureusement, je suis fort, mais je ne pourrais maintenir le cap bien longtemps. La douleur s'intensifie en riant. Pourtant, elle n'a rien fait, elle. Elle ne fait que nourrir mes peurs. C'est ce qui l'amuse. Il ne faut pas lui en vouloir. J'ai bien beau lui demander de partir, mais elle me rit au nez, comme le ferait un singe. Quand je mets les freins, la douleur va voir ailleurs. Elle revient au galop à la seconde où l'angoisse me reprend, puis elle s'amuse à nouveau. Elle connaît mes points faibles. Elle sait ce qui me fait exploser. C'est ce qui l'excite. Elle se fout de ce qui peut m'arriver, elle est égoïste. La douleur ne peut ressentir la douleur, elle. Elle ne sait pas c'est quoi avoir mal. Elle ne peut pas comprendre, elle. Je veux pouvoir l'enlever de ma tête malgré que je sais qu'elle s'en ira et se lassera de moi pour quelque temps. Jusqu'au moment où je lui redonnerais envie de sonner à ma porte. Elle se souvient toujours de moi et de ce qui me fait mal, même après des années. Cette douleur, elle sait qu'elle ne craint rien. Si je tente de la déjouer, ça ne pourrait qu'aggraver les choses. Elle n'est pas bête, elle se lie d'amitié avec mes peurs pour me défier. Ce n'est pas un combat loyal. Ils me font reculer dans un coin en ne sachant plus quoi faire. Dans ma tête, il y a ce bruit silencieux. Je voudrais tellement crier pour tout faire sortir. Avec le temps, madame Douleur apprend bien les leçons. Elle me laissera un répit une fois de temps à autre pour savourer encore plus les prochaines fois. Elle se montre bien mesquine. Ce n'est pas de sa faute, elle en demande toujours plus. Il faut bien se satisfaire dans la vie non ? J'ouvre les valves souvent quand elle vient me piquer, car c'est tout ce que je peux faire. Je n'ai plus le contrôle. Je ne peux même plus me supporter. Elle se montre bien fière d'avoir réussi à me dominer. Je me sens si minuscule avec elle. Elle me demande de me tenir sage, c'est notre secret à nous deux. Tout ce qu'elle veut dans le fond, c'est se sentir spéciale. Ce n'est pas de sa faute, elle ne connaît que ça de la vie. Ça ne doit pas être évident pour elle. J'aimerais bien qu'elle aille jouer ailleurs, je voudrais dormir en paix. En même temps, je fais exprès de l'attirer, avec mes envies inassouvies. Tout est de ma faute. Je commence à comprendre maintenant. La douleur est fragile et elle ne veut que jouer, avoir de l'attention. Ça lui donne une raison de vivre.

Matthy xx

mardi 5 mai 2015

Fire Meet Gasoline


Je laisse cette chanson ici en espérant qu'elle vous donnera autant de frissons que j'ai pu en ressentir en l'écoutant. Nous avons beau dire que nous ne comprenons pas la moitié des mots que Sia prononce, mais sa force de vivre transparaît dans sa voix. C'est sublime.

Toucher les étoiles sans me brûler

Je regarde le plafond sans dire un seul mot.

Je me sens épuisé de tout ce qui m'arrive... ou plutôt de ce qui ne m'arrive pas. Je prends tout ça un peu trop dramatiquement, mais c'est comme ça que je me sens. Il y a des années que je me sens fatigué de tout... et je ne sais pas ce qui me rendrait vraiment heureux. Je sens beaucoup de changement autour de moi et je dois gérer le tout en essayant de guérir mon manque de confiance. Je me prends pour un funambule malhabile qui s'enligne sur son fil de fer au dessus d'une immense abîme. Je me laisse miroiter des histoires parce que c'est beaucoup plus beau que la réalité qui s'offre à moi. C'est beaucoup mieux que ce à quoi je dois faire face. L'impression de ne pas être à la hauteur n'existe pas. C'est beaucoup plus facile, plus léger.

Je continue de regarder le plafond sans dire un seul mot.

Je regarde le film de ma vie et de tout ce que j'ai accompli. Il y a de beaux moments, mais il y a aussi des moments atrocement éprouvants. Je reprends mon souffle, je me relève, en essuyant mes larmes. Ils n'arrêtent pas de me dire que je suis fort et qu'il faut que je fonce... mais avant de continuer ma course, il faudra bien que je trouve le moyen de me détacher de ces boulets qui me retiennent. Je me demande parfois où je trouve la force de continuer. Je suis essoufflé et ça me rend fou. Je ne veux pas me faire interner de trop vivre dans mes rêves quand je vais vieillir. Je ne veux pas que mes illusions aient finalement raison de moi. Je ne veux pas mourir avant de me donner complètement à quelqu'un même si on n'arrête pas de me répéter que la seule personne qu'il faut aimer c'est soi-même. Je me demande parfois où je puise mon énergie à continuer de sourire et à aimer. Je pourrais facilement commencer à détester tous ces gens qui s'étreignent par envie. Je pourrais aisément me retirer et rester dans mon coin à en vouloir à la planète entière. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette rage de vivre, cette volonté de me relever quand je tombe violemment au sol.

Je ferme les yeux en espérant que ça va finir, mais ça va continuer.

C'est en ayant ramassé d'immenses déceptions que je ne vois plus vraiment de lumière autour de moi. J'ai mal à mon être de toujours devoir repartir à zéro. Je veux simplement arrêter de m'enfoncer dans des sables mouvants. Je voudrais m'élever pour admirer une belle vue, toucher les étoiles sans me brûler, tracer un destin convenable. Je n'en demande pas trop, enfin je crois... Je sais que j'ai tout en mon pouvoir pour changer les choses, mais je veux m'orienter vers la bonne direction. Ce que, visiblement, je n'arrive pas à faire.

Matthy xx

dimanche 26 avril 2015

Tendresse et Caresse

J'aimerais écrire tout ce qui de trame dans ma tête, mais je suis incapable de l'exprimer en mots. En ce moment, je suis saturé. Je suis une vraie petite bombe à retardement. Je ne suis plus capable de me supporter. Autant je vis dans mes rêves parce qu'ils me paraissent plus beaux, autant je sais que ce ne sont que des chimères. C'est justement le retour à la réalité qui me fait le plus mal et qui me détruit petit à petit. C'est de savoir que ce ne sera jamais comme dans mes pensées. Ça me fait mal de ne pas savoir où j'en suis dans ma vie. Je tourne toujours en rond en espérant que ce sera enfin mon tour. Mon seule réflexe c'est de retourner dans mes rêves, là où je peux tout contrôler.

Je ne suis plus sûr de rien du tout. Je m'essouffle et je pleure souvent. Je ne sais même plus ce qui me rendrait heureux. En fait, je le sais, j'ai besoin de me sentir désiré, j'ai besoin d'un peu de tendresse. Je sais que c'est vraiment désespéré comme demande, mais...

En fait, pour résumer un peu le tout, voici un petit texte que j'ai écrit il y a quelques années. Malheureusement, c'est toujours d'actualité dans ma vie, mais d'une manière différente.

Il passa sa vie à chercher comment faire l'amour
Bien sûr, l'amour se façonne et se construit
Certaines personne ont un peu de mal à le confectionner ou ne savent pas par où commencer
L'amour devient ainsi tout croche
Il passa sa vie à tenter de le découvrir
Il a essayé de regarder sous lit, dans ses draps et sous ses paupières
Peine perdue, il pleura
Il saisi tout ce qui pouvait être une parcelle d'amour
Pourtant, il est loin de ce qu'il recherche
Un peu de tendresse et de caresse
Il marche continuelle en quête de sa mission
Plus les jours passa, plus son cœur avait honte
Ce cœur avait honte de lui, car il ne lui avait pas donné ce qu'il désirait tant
Il se demanda comment faisaient les autres pour l'amour aussi facilement
Il désirait tant pouvoir voir son reflet dans les yeux de l'être qui l'aimera
Il marcha encore et toujours vers cette quête
Pourtant, il a la joie de vivre, des amis, une famille
Mais il voulait combler un manque
Il regardait tout autour de lui ces couples qui se font
Et il rentre chez lui, seul
Il marche encore, mais plus lentement
Il perd espoir, il n'a plus d'énergie
Il a cette force de vivre que peu de personnes ont
Cette gamme d'émotions nouvelles quand il le voit
Puis, aussitôt frappé par un mur solide, épais, noir
Qui le ramène à la réalité
Il ne cherche qu'une chose
Trouver une solution à son problème
Comment faire l'amour
Il ne sait pas comment s'y prendre quand l'occasion se présente
Il ne sait pas quoi dire devant ce coup de cœur
Il se lamente et pleure de ne rien savoir, de ne rien connaître
Il a beau étudier dans les livres des théories
Mais la pratique reste toujours la meilleures des réponses
Il marche encore, plus vite, car il est pressé
Pressé de connaître et de comprendre
De rencontrer et d'exploer
De façonner à sa manière
Mais ce mur est persistant
Il rentra chez lui tête baissée
Épuisé
Dans le fond, tout ce qu'il recherche
C'est un peu de tendresse et de caresse

Voilà, c'est comme ça que je me sens. Je n'ai pas encore compris comment on faisait l'amour. D'un point de vue extérieur, cela semble vraiment facile... mais quand il s'agit de moi, je perds les pédales. J'ai seulement besoin d'un peu d'affection. Je n'en demande pas tant, sauf que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne et j'en suis conscient. Mais je ne veux plus continuer à le vivre dans mes rêves, je ne veux plus seulement me contenter de ce que j'ai... de ramasser des parcelles par terre.

Matthy xx

Les poussières

Ma trame sonore s'attriste de par un vide assourdissant. Je poursuis les poussières d'amour traînant au sol en me contentant. Mes sentiments sont balayés pour ne pas perdre les parcelles qui restent. Je convoite une petite chaleur pour n'en récolter que ses cendres. Toujours à la poursuite de mes poussières, je ne suis plus du tout rassasié.

Matthy xx

Une plume encrée en moi


Je vous présente mon tout nouveau tatouage. Une belle petite fierté. Deux symboles importants sont désormais encrés à tout jamais sous la peau.

À l'été 2009, l'envie d'avoir une étoile sur le poignet était tellement forte que je ne pouvais pas attendre. Résultat, mon empressement a fait en sorte que j'ai été voir une non-professionnelle pour me le faire faire. Malheureusement. mon étoile ne s'est pas guérie comme il faut. Je suis donc resté pratiquement six ans avec un tatouage raté. Moi qui voulait une étoile pour représenter ma nouvelle vie après ma chirurgie aux genoux, disons que j'ai eu certains remords. Malgré tout, j'ai appris à vivre avec. Puis, l'envie d'avoir une plume sur l'avant-bras commence à se faire un petit chemin dans ma tête. Par-contre, j'avais peur de revivre la mauvaise expérience d'un tatouage raté. J'ai donc pris mon temps afin de choisir un tatoueur de confiance. C'est une de mes amies qui m'a conseillé un salon de tatouage à Beloeil. Je suis donc allé leur rendre visite et je n'ai pas été déçu du tout. Enfin, j'allais avoir mon tatouage tant désiré. La plume est un symbole qui me représente sur bien des points. D'abord pour sa légèreté, le fait que je sois petit, le fait aussi de vouloir atteindre une certaine liberté dans ma vie, mais, surtout, cette plume représente le fait que j'aime beaucoup écrire et que c'est un exutoire vraiment puissant.

Je dis donc un énorme merci à Mia de chez Amaz-Ink Tattoo-Belœil qui a réalisé un de mes petits rêves (en plus de réparer mon étoile, je suis aux anges). Ça fait une semaine qu'il est en guérison et je n'arrête pas de l'admirer tellement je l'adore.

Matthy xx

mardi 14 avril 2015

Conditionnement mental

Je crois que nous avons tous déjà vécu des moments dans lesquels nous sommes confrontés à réprimer nos sentiments... juste pour que ça fasse moins mal. Dans la vie, la solution naturelle pour se débarrasser de ce qui nous empoisonne la vie, ce serait de s'en éloigner, non ? Mais qu'en est-il quand le bonheur et le désarroi se partagent le rôle pour une seule et même situation ? Devons-nous nous conditionner à accepter l’inacceptable ? Ça fait mal, mais nous nous contentons.


dimanche 12 avril 2015

dimanche 29 mars 2015

Le noir et ses dégradés


La noirceur s'est un peu dispersée. Je ne peux contrôler les choses dont je n'ai pas les rennes. Je dois les accepter comme elles sont... et même si ce n'est pas comme on le souhaiterait. Ça fait encore mal, mais on n'y peut rien. C'est à soi-même qu'on se doit de dire qu'il faut faire en sorte de créer de beaux dénouements. Je dois seulement continuer à avancer. Je ne suis pas en train de faire du déni, je sais juste que je dois faire la part des choses. C'est une amie en qui j'ai grandement confiance et pour qui ses paroles me sont très importantes qui m'a fait réaliser bien des choses et sous une toute autre perspective. Elle sait que ça fait mal et qu'on est très souvent déçu de ce que la vie nous apporte. C'est certain que ça génère une grande frustration quand on n'a pas ce qu'on veut, mais il faut soit continuer et voir ce que ça va donner ou bien reculer un peu lorsque la douleur est trop intense. À certains points d'une situation, il faut s'arrêter et se poser de bonnes questions tout en y répondant avec le plus de sagesse possible.

J'ai encore mal. Je pense à des tonnes de trucs dans ma tête. Je me fais des rêves et je m'emporte. C'est juste que ce n'est pas bon de s'éterniser là-dessus. Je prends de grandes respirations. Les conseils de mon amie m'ont apaisés grandement. Mais j'ai encore du chemin à faire en ce qui attrait à l'estime de mon petit moi. Je ne sais pas trop sur quoi m'enligner, mais je fais ce que je peux pour ne pas perdre la tête. Cette année, je me suis souhaité de grands changements dans ma tête et je dois dire que j'en ai pour mon argent. C'est comme une restructuration totale de mon cerveau. Je dois faire face à de nouveaux défis. Pendant un temps, j'étais tout confortable dans mon petit cocon. Les variables ont maintenant changées. C'est en plein le moment où je dois essayer des trucs pour changer mon destin. J'aime ça vivre des montagnes russes, mais je veux être en constant contrôle de mes moyens. Ce n'est pas ce qui m'arrive. Je dois affronter les aléas de la vie pour obtenir les bonnes choses qui se présentent devant moi. Ils ne viendront pas par eux-mêmes. Il faut se frayer un chemin vers ce qui te donne du bonheur. Il faut aussi se demander si ça en vaut vraiment la peine. Est-ce que la chose te donne plus de bien qu'elle te donne de tort ? C'est en entrant dans la danse que tu pourras seulement le savoir. Il faut cependant être prêt à assumer. Donnez-vous tout de même le droit de laisser aller vos émotions, négatives ou positives. Tout n'est pas que rose dans la vie, il faut accepter le noir et ses dégradés. Je refuse de vivre sous pression du matin au soir. Je vais continuer à affronter mon histoire. Je ne suis pas au bout de mes peines, mais il y a de l'espoir. 

Matthy xx

samedi 28 mars 2015

Sans blessure

Il ne faut pas s'isoler lorsqu'on ne se sent pas bien dans notre peau. Ironiquement, quand on côtoie du monde, ils emportent sans le savoir un peu de notre peine avec eux. Un moment donné, ils ressentent cette même douleur et n'en peuvent tout simplement plus. Comment s'en sortir sans faire de mal à qui que ce soit ? À chaque fois que j'essaie des choses, ce n'est qu'illusion. J'appartiens à une toute autre catégorie. Je cherche à tâtons des choses que je ne peux saisir. Je comprends les choses mieux que quiconque, mais je n'ai droit qu'à la théorie. Il me manque le côté pratique. Quand survient ces échecs, je deviens une toute autre personne. Je ne veux surtout pas que mon entourage me voit ainsi, mais c'est inévitable. D'une façon, je les blesse, car ils ne savent pas quoi faire de mon mal être. En même temps, je ne dois pas être responsable de ce qu'ils ressentent. J'ai déjà assez de ma tête à gérer.

Je suis ce qu'on appelle une éponge. Quand mes amis ont des problèmes, j'absorbe tout. Et quand je dis tout, c'est tout. Je veille sur eux sans me soucier de mes propres combats. Quand ils explosent, je comprends et je console. Quand c'est à mon tour d'avoir des problèmes, qui deviennent aussi importants que l'action de respirer, je déraille. Je constate que malgré tout le bien que me donne mon entourage, je ressens un immense vide. Peut-être que j'en fais un peu trop. Quand mes amis vivent des moments difficiles, je me fusionne littéralement à eux pour tenter de les relever.  Mais qui va me relever moi ? Je ne dois pas m'attendre à ce qu'ils fassent la même chose pour moi, mais je suis épuisé. Je prendrais bien un petit coup de pouce. Juste un petit.. pour ne pas que j'éclate en morceaux.

Je pleure souvent ces temps-ci pour bien des raisons.

Immense vide

Ma grande insécurité atteint des sommets. Je ne trouve plus de portes de sortie. C'est comme si toutes mes anciens démons revenaient tour à tour. Maintenant que je suis capable de mettre un visage à mon état, j'appréhende comment vont se dérouler les choses. Ces choses que j'ai connues jadis et qui me font terriblement peur. J'ai justement peur d'être démoli à nouveau. J'ai beau chercher le peu de confiance que j'avais réussi à gagner, mais elle semble s'être volatilisé... de nouveau. Les larmes coulent sans cesse et je me sens moins que rien. Je n'y peut rien quand le moindre fragment de mauvaises pensées qui apparaît réussi à me broyer le cœur et me faire perdre mon souffle.

Ce que je déplore le plus dans tout ça, c'est d'infliger ça à mes amis et à ma famille. Je ne veux pas qu'ils me voient ainsi. Ma carapace est craquée. Ils sont là pour moi et ils font l'impossible pour me faire esquisser un tout petit sourire. Je les aime tellement. Je me trouve chanceux de les avoir dans ma vie. Sinon, je ne sais pas où j'en serais. J'aurais aimé connaître certaines personnes beaucoup plus tôt. Ma vie serait pas mal plus différente. Je n'aimerais pas qu'un jour, ils puissent se lasser de moi. Je suis rendu à 26 ans et je n'ai aucune idée de ce que je fous. On me dit de foncer, mais ça me perturbe... tellement que j'ai envie de crier et de tout casser. J'observe tout ce monde, que j'arrive malgré tout à comprendre. Ce mécanisme gigantesque et complexe qu'est la vie me semble facile aux yeux des autres. Quand c'est à mon tour, je voudrais me retrouver six pieds sous terre et hisser le drapeau blanc. Je ne sais pas comment ça fonctionne finalement. Je m'excuse d'infliger ça à tout ce beau monde qui mérite tellement une belle vie, de beaux amours, de beaux rêves. J'aimerais bien vous rejoindre, mais je marche trop lentement. Mes rêves ne me propulsent plus comme avant. Je dois attendre de reprendre mon souffle, mais vous êtes rendus si loin que je ne vois pas le jour où je réussirais à marcher à vos côtés.

Pourtant, je suis encore capable d'apprécier la douce chaleur du soleil, je suis encore capable d'apprécier les moindres petites cadeaux de la vie. Mais j'ai envie de connaître une chose que je n'ai jamais connue et qui me semble une des plus belles choses de la vie. Ce petit quelque chose que j'observe tout autour de moi sans jamais pouvoir y participer. J'en ai marre de la théorie, je veux passer en mode pratique. Quand ça me frappe en plein cœur, je n'y vois qu'un immense vide entre moi et la chose. À chaque fois, je me frappe en me disant que je ne mérite pas ça et qu'ils ont raison de ne pas me laisser jouer avec une chose si merveilleuse, mais dangereuse à la fois. Je suis têtu, parce qu'à chaque fois, je me laisse emporter. je me laisse m'y pendre. Je prends tout ce que je peux, peu importe comment. Encore des déceptions, car je ne sais pas. Parfois, je pense que je n'agis pas assez et que je ne me laisse pas ce pouvoir de me dire que je mérite ça également. Qu'est-ce que je peux faire pour me sortir de cette pente dangereuse ? Je ne peux pas répondre que ça va se régler en ayant ce que je veux, ça ne fonctionne pas comme ça dans la vie. Il faut que je me batte pour ce en quoi je crois le plus. Je voudrais tellement foncer pour me montrer à la hauteur.

Matthy xx

dimanche 8 mars 2015

Peurs irrationnelles

Quand on pense avoir un certain contrôle, mais que tout dérape en un tour de main... nos peurs les plus irrationnelles se mettent en mode turbo. Nos scénarios deviennent de gros obstacles. On voudrait tellement que ça se passe comme on le voudrait, mais c'est rarement le cas. Il faut alors qu'on accepte et qu'on ravale. On a beau passer de beaux moments, mais quand c'est fini, on voudrait que ça recommence. Nos peurs nous empêchent de voir comme il faut une situation. On imagine la suite des choses de la pire des manières. L'angoisse nous reprend. On ne sait plus sur quoi s'accrocher, car on a l'impression d'avoir tout essayé. Avoir des craintes est tout à fait normal.. et même qu'il en faut pour continuer d'avancer. Par-contre, les peurs irrationnelles nous nuisent dans notre cheminement, car ce sont des pensées négatives. On se sent démuni de ne plus avoir le contrôle sur rien. On se sent vide de ne pas pouvoir accéder à ce qu'on désire. Les peurs irrationnelles embarquent pour nous mettre à terre encore plus qu'on ne l'est déjà.

Les peurs irrationnelles va au-delà d'une peur normale. Les scénarios vont loin, très loin. On se sent vraiment con d'imaginer des choses insensées. Ça peut nous amener à poser des gestes qu'on pourrait regretter ou bien qui vont à l'encontre de nos valeurs. On ne veut pas révéler nos ressentiments à nos amis de peur qu'ils nous prennent pour des fous. Pourtant, on le sait que ce n'est pas nécessairement correct d'avoir des pensées de la sorte. On dirait que c'est plus simple de se laisser tomber et de se morfondre. C'est plus simple de se laisser envahir par des choses qui nous font mal. On est prêt à accepter à peu près tout pour n'avoir qu'un simple moment de réjouissance. Nos peurs nous contrôlent. On angoisse, mais on avance tout en sachant que ce n'est peut-être pas bien. C'est là que la question « Et si j'allais plus loin encore, peut-être que ça va marcher ? » survient. On ne sait rien du tout de l'avenir. Et si j'avais fait ceci ou lieu de cela ? patati et patata... Nos peurs irrationnelles ne sont pas un bon indicateur. Elles nous brouillent plutôt les pistes.

Comme je le dis si bien, dans la vie, peu importe, il faut avancer.  Il faut continuer même si ça fait mal et même si ça ne se passe pas comme on le souhaite. On perd la carte à certains moments, mais il faut se reprendre, on doit se reprendre. Nos peurs doivent être effacées. Je refuse de vivre sous pression du matin au soir. Faites en sorte de passer de belles journées, même si votre tête refuse de collaborer. Ne cédons plus aux pensées négatives. Imaginons plutôt que ça pourrait être possible. Il y a de l'espoir, malgré tout.

Matthy xx
  

mardi 3 mars 2015

Handicap

Voici un poème que j'ai écrit lorsque j'étais en secondaire 5. Je le relis aujourd'hui en pensant à tout ce que j'ai traversé. Tant d'épreuves qui ont fait de moi ce que que je suis. Heureusement, ces vers ne sont plus représentatifs. Je suis soulagé d'avoir tourné les pages de ce chapitre de ma vie. Ce chapitre dans lequel je n'acceptais pas ma différence. Il m'arrive de temps à autre de me laisser atteindre lorsque je vis des moments lourds, mais j'ai énormément grandi. Maintenant, je mène d'autres combats, et ce, avec une volonté de feu.

Handicap

Ma prison est mon corps
Mes barreaux sont vos yeux
J'envie les heureux
Qui n'ont pas tort de l'être

Vos yeux agressants
Me font paraître encore plus méchant
Me font paraître encore plus monstrueux
Ne me regardez plus je vous en supplie

Comme ça personne ne saura que je suis seul
Personne ne saura que je suis triste
Personne ne saura que j'ai mal
Personne ne saura que je souffre
Personne ne saura que je pleure

À vous qui ne me regardez pas
À vous les heureux
Je vous dis Adieu
Et personne ne saura que je serai parti

Matthy (2007)

(Note: Pardonnez ma piètre qualité poétique. J'ai beaucoup cheminé dans l'art de manier les mots depuis. Ce poème est très important à mes yeux. Ce fut le début de tout. Ce fut le début d'un exutoire formidable. Le simple fait d'écrire m'aide à passer aux travers des travers.)

J'ai décidé de me battre. Je me bats pour celles et ceux qui sont incompris. Je me suis toujours cherché un but dans la vie. Maintenant, j'ai trouvé une raison de ma présence en ce monde. Je me battrai pour que le monde comprenne ce que nous, les handicapés et les personnes de la diversité sexuelle et de genre, vivons. Nous avons nos droits et notre place comme tout le monde. Nous avons la possibilité de changer ces mentalités désuètes. Faites en sorte de contribuer au changement. Je me tiendrai toujours fièrement debout pour cette si importante cause.

vendredi 27 février 2015

La brume et les angoisses

J'aimerais faire disparaître cette brume aveuglante. Pour une fois, je voudrais faire les choses correctement. Quand je pense bien faire, il faut que je rajoute un petit élément de trop... juste au cas où. C'est clairement l'assurance qui me manque dans ma vie. Être sûr de son coup, c'est difficile d'atteindre ce sentiment de fierté.

Le problème c'est que l'angoisse me ronge. Je veux impérativement qu'elle s'en aille. Je veux laisser une belle place aux bonnes choses. Je trouve ça très dur par moments. Je me demande pourquoi une journée je me sens en pleine confiance et le lendemain je me sens comme un moins que rien. J'ai beau m'excuser ou essayer d'oublier, ça reste dans ma tête. Si ça reste dans ma tête, ça doit rester dans la tête des autres non ? Lorsque je trouve une petite faille, je me concentre sur elle et j'oublie tout le reste. J'oublie les bons moments, j'oublie les choses importantes et j'oublie le fait que j'ai le droit à l'erreur. J'oublie que je ne suis qu'un humain. J'oublie trop bien que je ne suis pas le seul qui doit se poser dix milliards de questions par jour afin de savoir si ce que je fais est bien ou pas. Quand l'angoisse me saisit, je ne vois plus clair et je me mets à me rabaisser. Je ne me donne pas ce droit d'être comme les autres. La brume s'épaissit, je vois encore moins. Je cherche des solutions et des compromis... ou juste qu'on oublie. J'ai besoin du temps pour moi, j'ai besoin d'être avec des gens que j'aime et j'ai surtout besoin de me faire rassurer... Ce besoin constant de me faire rassurer, ça me purge. Pour le moment, j'essaie de respirer comme il faut et de ne pas trop penser.

Avez-vous déjà ressenti cette sensation que quand tout se passe bien, vous avez l'impression qu'il y a un piège qui se cache derrière ? Vous vous dites que ce n'est pas normal et que ça ne peut pas bien aller. On est trop habitué par la malchance qu'on ne se permet pas le bonheur. On ne se permet pas de l'accepter comme il se doit. Tellement qu'on fait pratiquement exprès de tout foutre en l'air pour confirmer qu'on est né sous une mauvaise étoile. Ensuite, on se flagelle avec nos remords et de nos « j'aurais dont dû ». En ce moment, je vis de beaux moments, mais j'ai de la difficulté à l'accepter, car je pense immédiatement que ces beaux moments ne vont pas durer ou que je ne me fais que des illusions sur ce que je vis réellement. Quand j'embarque dans ce tourbillon, c'est là que je me mets à angoisser.

Je sais que je suis bien entouré et que je ne suis pas seul dans ce bateau. Ça m'encourage à aller de l'avant. Malgré ces angoisses qui me font rager, je suis prêt à me battre pour devenir plus moi que moi. Pour faire disparaître cette tumultueuse brume, je n'ai qu'à fermer les yeux et à m'imaginer qu'elle se dissipe pour laisser entrer une belle lumière flamboyante. Les frasques que je commets de temps à autre, je dois les assumer et passer à autre chose. Si je suis capable d'oublier, les autres en sont capables aussi non ?

Matthy xx

jeudi 19 février 2015

Comme un livre ouvert

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été un livre ouvert. Il fallait que je m'exprime sur tout ce que je ressentais. Si j'étais heureux, il fallait que je le dise. La même chose quand j'étais triste ou fâché. Il fallait que je dise aussi le pourquoi du comment. Peut-être parce qu'on m'a éduqué de cette manière. Ce n'est pas nécessairement mauvais... sauf qu'avec le temps, je découvre que j'ai besoin d'un coffre dans lequel enfouir certains secrets. Pourquoi ? Parce qu'il est tout simplement temps de garder certaines choses pour moi. Être un livre ouvert, c'est comme si je lançais les pages d'une histoire lors d'une rafale de vent et que je tentais de les rattraper par la suite. Certains souvenirs m'appartiennent et ils doivent rester dans ma tête. C'est avec du recul que je déciderai à qui je pourrai raconter mes histoires. Ce n'est pas nécessairement parce que ça me cause des problèmes. Mes amis aiment que je leur raconte mes histoires et j'aime me confier à eux, mais je voudrais désormais garder certaines choses. C'est comme garder ses bonbons préférés pour soi juste pour s'accorder un peu d'importance. Je trouve ça difficile en ce moment d'essayer de me taire. C'est comme s'il fallait que je raconte absolument tout à tout le monde afin de paraître intéressant. J'ai toujours été comme ça je crois, d'aussi loin que je me souvienne...

Je le fais pour moi, car c'est ce que j'ai besoin. Si j'apprenais à me taire, je me sentirais mieux. Après coup, je me demande souvent si j'ai bien fait de leur avoir raconté certaines choses. On ne peut pas vraiment mesurer la portée d'une histoire racontée. À qui est-ce que la personne va-t-il le répéter ? Vais-je perdre une certaine crédibilité ? Mon but n'est pas de rester muette comme une carpe, c'est simplement qu'il faut que j'apprenne à doser les quantités. C'est bien beau avoir une histoire, mais il faut garder certains passages juste pour son propre bonheur. J'ai des tas d'autres choses à dire de toute façon.

Autre point à souligner. Quand on est un livre ouvert comme moi, on réalise bien vite que c'est lourd à gérer. L'immense désavantage que ça peut apporter, c'est qu'une fois nos émotions divulguées (trop souvent à qui mieux mieux), elles ne nous appartiennent plus vraiment. C'est comme si tu donnais une arme à quelqu'un et que tu lui dis « Tiens, si tu as de quoi contre moi un jour, tu pourras te servir de ça pour me rabaisser ». J'exagère peut-être un peu, mais je crois que vous savez où je veux en venir. J'ai trop souvent été blessé par des gens qui ont utilisé mes faiblesses que je leur avais confiées afin de me faire sentir comme un moins que rien. Faites attention à ce que vous dites, et, surtout, à qui vous le dites. Vous avez le droit de ne pas tout dire. La seule place qu'il est possible de tout dire et de tout penser, c'est dans votre tête. Ne gâchez surtout pas cette liberté.

Je trouve ça difficile, car ça bouillonne en moi de dire beaucoup de choses (surtout des choses d'ordre privée). C'est ce besoin d'avoir à prouver que j'ai aussi une vie intéressante qui fait en sorte que ça me travaille de l'intérieur. J'ai toujours eu peur du rejet alors je trouve ça horrible. Mais je me dis qu'il faut que je passe par-là et qu'il faut que j'apprenne à me contrôler. C'est comme si je devais faire une sorte de sevrage.

Matthy xx

Je veux vous rappeler que si vous avez des problèmes, n'attendez pas que ça explose à l'intérieur de vous. Il n'est pas interdit d'en parler à un proche ou à une personne de confiance. Il y a même des personnes professionnellement qualifiées pour vous écouter. Je ne voulais pas vous faire penser qu'il faut toujours tout garder pour soi. Tout est toujours relatif. Si vous sentez le besoin d'en parler, faites-le. Sinon, conservez vos précieux souvenirs. Je vous suggère tout simplement de faire attention à vous.

dimanche 15 février 2015

Tout casser

Avoir envie de tout casser, ça me déraille à l'intérieur. Autant que je peux être en contrôle et essayer d'avoir les deux pieds sur terre, autant je peux devenir une sorte de monstre. Je n'aime pas mon reflet dans le miroir quand ça m'arrive. C'est comme si je perdais tout en même temps, comme si tout devenait flou et que je tentais désespérément de retrouver la raison.

J'ai bien beau me dire d'avoir confiance, de ne pas me stresser, de ne pas vivre sous pression du matin au soir, mais il y a des bouts où je suis dans le néant total. Il y a des jours où mes réactions sont démesurées et je me trouve laid. Ma vie va mal, je n'ai pas tout ce que je veux, je n'ai pas d'argent, j'aimerais être comme les autres. Ça tournoie dans ma tête. Aussitôt qu'on me reproche quelque chose, je me mets dans un état

Je ne suis plus bien dans l'environnement que je suis. Je ne me reconnais même plus. Pourtant, je tente de garder ma tête hors de l'eau. Je sais que je suis une bonne personne. C'est juste qu'en ce moment, je suis pris au piège. Mes moindres mouvements ou décisions sont pointés du doigt. Même si je considère mes choix justes, ça n'en prend pas gros pour me faire culpabiliser. Ai-je fais la bonne affaire ? Et comme je me sens pris dans une si minuscule cage, j'implose.

Je ne veux pas que les gens me voient ainsi. Je suis une personne douce... enfin c'est ce que je pensais que

Il y a cette vibrante colère en moi qui se pré-chauffait depuis des années, que je refoulais. Maintenant, ça sort tout croche.

Je veux simplement dormir la nuit en ayant la conscience tranquille, en étant certain d'avoir fait la bonne affaire, de respirer juste pour respirer. Je ne veux plus avoir envie de tout casser. Ça peut faire mal à mon entourage de me voir de même. Pourtant, je cache tellement de chose alors que j'étais un livre ouvert par le passé.

Je sens que je vais mal dormir ce soir. Même si ma petite phrase m'accompagne à tous les jours, je trouve ça difficile de m'endurer. Ces angoisses qui me serrent la poitrine. Je veux simplement que tout rentre dans l'ordre

Essayer

Je remets toujours tout en perspective, mais je vous dirais sincèrement que ça n'a jamais aussi bouillonné dans ma tête qu'en ce moment. Me voir dans le futur me rend malade, mais je me dis qu'il faut passer par là. Qu'est-ce que je veux vraiment ?

J'ai fait un constat surprenant, si je me concentre vraiment sur une chose et que je m'y investi à fond, ça peut fonctionner. Le seul hic c'est que j'ai l'impression d'être en manque de beaucoup trop d'éléments dans ma vie. Donc, j'ai ce sentiment d'avoir à tout gérer en même temps parce que, voyez-vous, je suis pressé. Je me pose encore des milliards de questions, mais je prends des décisions... peu importe ce que ça fera. Je dois faire face aux bons coups comme les mauvais. Je dois essayer, je dois découvrir. Je ne dois plus rester dans ce cocon. Je ne sais vraiment pas où j'en suis, mais je m'accroche à m'aventurer.

Se voir dans l'avenir, ce n'est vraiment pas évident, mais il faut poser des gestes afin d'avancer. Je fais du surplace depuis beaucoup trop d'années. Des petits pas par-ci par-là, c'est bien, mais il faut que je passe à la vitesse supérieure. C'est ce qui me donne autant le tournis ces temps-ci. Entre l'envie, la peur et la crainte de l'échec, je me demande ce qui est bon pour moi, pour mes lendemains. La solitude me pèse moins ces temps-ci, mais pour combien de temps ? Je suis une personne qui veut constamment se faire rassurer. Il faut que j'assume un peu plus sans me sentir coupable de ce peuvent penser les autres.

Pourtant, je dois essayer des choses, je ne sais pas quoi, mais des choses que je ne fais pas d'habitude. Je dois apprendre à découvrir ce qui est hors de mes limites pour essayer de voir ce qui me rendrait heureux. Il faut s'accrocher pour ne pas perdre la tête. Un moment donné, ma tête me dit qu'elle en a assez.

« Je refuse de vivre sous pression du matin au soir. »

Matthy

jeudi 12 février 2015

Se nourrir la tête

Continuer à avancer, c'est se nourrir de tout ce qui est possible. C'est de s'empiffrer en s'en faire battre le cœur et c'est de se trouver des tas de raisons.

C'est aussi de croire en l'impossible et d'imaginer ton monde comme tu voudrais qu'il le soit. C'est de respirer même si l'anxiété te ronge tous les os.

Il faut continuer non seulement parce que ça en vaut la peine, mais parce que ta tête en décide ainsi. Tu ne peux prévoir tes émotions, il faut seulement que tu acceptes.

C'est comme de vivre en ayant une bombe attaché à toi. Tu ne sais pas quand ça va exploser. Alors tu fais tout pour ne pas que ça arrive. Tu essaies des trucs et tu ouvres un peu les yeux en constatant ce qui s'est produit. Quand ça fonctionne, tu retrouves le sourire, mais pas pour longtemps. Du coup que la bombe exploserait au moindre signe de bonheur.

Alors on continue d'avancer, de craindre et de gérer tout ce tourbillon. Tu es content, tu es triste, tu pleures et tu danses.

Continuer à avancer c'est de s'ouvrir l'âme en deux et y ramasser ce qui te reste de chance parce que tu n'as vraiment plus rien à perdre...

Matthy xx


dimanche 1 février 2015

Un nouveau souffle

Ce fut sans doute le mois de janvier le plus chaotique et le plus chouette à la fois. Sérieusement, d'habitude, je me dis souvent que le temps passe à une vitesse folle et que je n'ai pas le temps de regarder la vie passer. En ce mois de janvier, ce fut différent. Je l'ai trouvé longue, mais pas nécessairement ennuyeuse. J'ai probablement respiré le plus de temps possible. J'ai été bien souvent dans ma tête, mais tout ce qui m'arrivait me donnait enfin l'impression d'être en vie, pour de vraie. Par-contre, je ne veux pas que ce sentiment se dissipe. Je ne dis pas que je suis sur un nuage rose, je dis simplement que depuis le tout début de cette année, je me concentre sur ce que je veux et c'est ce que j'ai aimé faire. J'ai appris à lâcher prise (pas toujours, mais j'essaie bien fort) pour mettre mon cerveau à off quelques fois. 

En ce mois de janvier, j'ai appris à faire des pas et voir ce que ça donne. J'ai appris aussi qu'il ne fallait pas nécessairement se mêler de tout. J'ai pris du temps pour moi et pour mes amis, celles et ceux qui comptent le plus pour moi. J'ai fait ce que j'aimais et ce que je croyais être juste. La musique était énormément présente depuis les dernières semaines. Ça m'a jeté par terre à plusieurs occasions, mais ça m'a permis de réfléchir. À tout et à rien. J'ai appris beaucoup en arrêtant de me poser des questions. Je crois que je devrais me donner le droit de me lancer des fleurs pour ce mois de janvier assez particulier. Rien n'est gagné dans ma vie, mais je reprends un souffle. Un souffle qui m'avait quitté depuis trop longtemps. Ces petites noirceurs, je veux qu'elles s'en aillent pour de bon. Bien hâte de voir ce que me réserve le mois de février.

Matthy xx

vendredi 30 janvier 2015

Une chambre à tout prix

Que dois-je faire de plus pour améliorer ma vie ? Je sais que je ne peux avoir du tout cru dans le bec, mais ça fait tellement d'années que je suis coincé dans ce même petit cocon que j'ai le sentiment d'étouffer. En fait, ça fait presque dix ans que je partage une chambre avec ma sœur. Le problème c'est que j'ai 26 ans et que ma sœur en a 28. Pour ce qui est de l'intimité, on y repassera. Ce qui fait que je ne peux pas nécessairement inviter des amis comme je veux et je ne peux pas me défouler comme bon me semble. Une chambre, c'est un endroit à nous que personne ne peut défaire, il est le portrait de notre âme. Je n'ai jamais pu avoir une chambre qui me définit en tant qu'individu lorsque j'étais adolescent alors disons que c'est une carence que je dois combler.

Je suis du style à me défouler en écoutant ma musique. Quand je suis tout seul dans la chambre, tout va bien. Mais quand la porte s'ouvre et que ma sœur entre, je perds ce petit moment que j'avais avec moi-même. J'ai beau faire ça dans la salle de bain, mais ce n'est pas pareil. C'est rendu que je fais les cent pas dans la cuisine en écoutant ma musique. Il n'y a aucune place pour moi. Il n'y en a aucune... Je trouve ça pénible. Pour ce qui est des besoins intimes.... vaut mieux ne pas en parler. Que faire pour avoir ma place ? Je veux mettre en branle des choses cette année pour que ça bouge. Je sais que je dois prendre des risques, mais j'ai toujours vécu dans la sécurité que je ne sais pas où me lancer. J'entrevoyais une possibilité pour cet été, mais rien n'est certain et je retourne à la case départ une fois de plus.

Ma famille comprend que j'ai besoin de mon espace, mais ne semble pas vraiment agir. S'il faut que j'obtienne ce que je veux, il faudra que je le fasse par mes propres moyens. C'est ça le défi ultime en ce moment. Je veux avoir ma chambre, mon espace. Je veux pouvoir inviter mes amis n'importe quand. Je ne sais plus quoi faire. Faut vraiment que je m'y mette pour briser ces murs qui me retiennent et qui m'étranglent. Je veux pouvoir y danser, chanter, dormir, jouer, penser, créer, ''procréer'' haha! pour ne pas dire fourrer, parler, câliner, échanger et/ou pleins d'autres verbes d'action. Je veux pouvoir me lever le matin sans que personne ne trouve le moindre petit plis qui me ferait sortir de mes gonds. En gros, je veux vivre. POINT!

Matthy xx

mardi 27 janvier 2015

C.A. et Gamma

Depuis quelques semaines, je passe quasi l'entièreté de mon temps dans ma tête. Malgré tout, il faut quand même vivre, manger et avoir des activités. Même si je passe l'entièreté de mon temps dans ma tête, je me dois de penser à autres choses, je me dois de foncer et je me dois surtout de tout faire pour améliorer mon sort.

J'ai assisté à ma toute première réunion du Conseil d'administration de mon organisme (JAG) hier soir. J'ai été promu administrateur. Inutile de vous dire que j'étais assez nerveux. Je sais comment fonctionne une réunion (ayant étudié en secrétariat, je connais les bases), mais d'en faire officiellement partie d'une, je vois ça sous un tout autre angle. Pour la première réunion, j'ai préféré écouter ce qui se passe et retenir les informations. J'ai quand même eu mon mot à dire quand il a fallu parler du comité de financement (dont je suis le secrétaire). J'ai vraiment aimé mon expérience. Je sens que je pourrai apporter un peu de mon énergie au sein de l'organisme. C'est plutôt valorisant pour moi. C'est un petit pas de plus dans ma quête de reconnaissance professionnelle.

Cette semaine, ma mère a manifesté le désir d'adopter un nouveau chat. Ça lui manque d'en avoir un à la maison. D'aussi loin que je me souvienne, nous avons toujours eu un animal de compagnie à nos côtés. Je ne sais pas encore si je suis tout à fait prêt à m'attacher à un nouvel animal, on verra bien. Nous avons eu un rendez-vous afin de choisir les chats au même moment où j'avais ma réunion. Je n'ai pas pu y aller, mais je fais confiance à ma mère pour qu'elle choisisse un chat tout parfait pour nous. Ma sœur m'a envoyé une photo de notre futur membre de la famille par texto. Une femelle de 5 ans du nom de Gamma. Nous allons la récupérer aujourd'hui. J'ai bien hâte de faire sa connaissance.

Sinon, je continue de voir mes merveilleux amis en ce monde et je continue d'autant m'investir au sein de mon organisme. J'écoute encore de la musique afin de m'aider à passer à travers les travers. J'aimerais vous dire que je suis heureux et que je me sens au-dessus de tout et que je suis en plein contrôle de mes moyens, mais ce n'est pas le cas. J'ai de la difficulté en ce moment à reprendre mon souffle. Je fais des crises d'anxiété et j'ai facilement le tournis. J'ose croire que ça va s'en aller. :-)

Matthy xx

Voici Gamma :-)

samedi 24 janvier 2015

Le fameux lâcher prise

Je suis en train de lire un livre, que j'ai découvert par hasard dans la bibliothèque chez moi appartenant à ma mère, dont le titre est Les clés pour lâcher prise de Guy Finley. Disons que c'est un hasard qui fait bien les choses, car j'ai un urgent besoin de lâcher prise dans la vie. J'ai besoin de lâcher prise dans probablement toutes les sphères de ma vie. Étant de nature très anxieux, j'ai vivement besoin de décrocher. Je n'ai lu que le prologue et le chapitre un et, déjà, je sens que j'ai mis trop de temps à essayer de me comprendre, essayer de trop comprendre. Alors que la solution simpliste était de ne plus s'enchaîner nous-même à nos angoisses. Vous me direz que c'est plus facile à dire qu'à faire n'est-ce pas ? Dans le chapitre un, l'auteur nous propose la liste Quarante façons de déterminer votre degré de liberté intérieure à laquelle il faut répondre spontanément par Oui ou par Non à chacune des façons. C'est une manière de voir si nous sommes libre intérieurement. Nous nous entêtons tous à se recroqueviller au moindre problème alors que c'est simplement à l'intérieur que ça nous affecte. Je ne dis pas qu'il ne faut jamais s'en faire, mais que nous avons tendance à dramatiser gravement les choses. Je peux vous dire que je suis un savant expert en la matière. Pourtant, en lisant le livre, je me suis senti bien. Il ma donné quelques trucs à faire et je trouvais ça réconfortant. Je ne dis pas qu'il a réponse à tout, mais il offre une nouvelle manière de voir les choses. Après, c'est à nous de voir ce que nous désirons garder pour notre bien-être.

Laissez-moi vous dire que j'ai bien dormi cette nuit. J'ai mis en sourdine la plupart de mes inquiétudes. Ça m'a permis de souffler et de voir mieux les choses. Je sais que les temps gris vont apparaître à l'occasion et que je ne vais pas tout le temps être en mesure de bien l'affronter, mais c'est un travail de tous les jours. Dans notre intérieur, rien ne peut nous attacher, absolument rien de rien. Le livre nous offre de beaux exemples de l'emprise que notre conscience peut avoir sur nous-même. Il n'est pas dit que le lâcher prise nous apportera gloire, reconnaissance, amour et argent. Le lâcher prise nous permet de simplement bien voir ce qui nous entoure et d'être à l'écoute de tout ce qui se passe dans notre espace.

Le lâcher prise, c'est d'être capable de se dire que nous ne pouvons tout contrôler et que nous ne pouvons pas forcer les choses en notre faveur. Il faut laisser aller les choses comme elles viennent. Je suis vraiment curieux de lire la suite du livre. D'habitude, je ne lis pas ce genre de livre, car ça peut paraître idéaliste et parfois dépourvu de sens, mais je m'ouvre à ces possibilités et j'en retire ce que je veux en tirer et je fais mes propres conclusions de la vie. Après tout, il ne faut pas tout prendre au mot. Je vais tenter cette semaine les petits exercices que me propose ce livre et on verra bien. Tout ce que je sais par-dessus tout, c'est que j'ai impérativement besoin de lâcher prise. Vous aussi je crois ?

Matthy xx

vendredi 23 janvier 2015

Des déceptions

 « Je ne veux plus de prison monochrome » 
- Alexandre Poulin (Souffler sur les braises)

Vivre des déceptions, ce n'est jamais facile. Pourtant, il y a des gens qui se relèvent vite et passent à un autre appel. Pour d'autres par-contre, ils ont l'impression qu'il n'y a plus de lendemain. Ils ne voient plus leurs horizons.


Des éventualités

Nous ne sommes jamais prêts aux éventualités. Nous ne sommes jamais tout à fait prêts de laisser la personne que nous aimons en aimer une autre. Nous ne sommes non plus jamais vraiment réellement prêts à l'éventualité de laisser quelqu'un d'important s'éloigner pour son propre bien. C'est ironique de savoir que nous ne vivons jamais le moment présent à force de constamment ressasser le passé, mais que nous refusons obstinément de se fixer vers l'avenir par peur de souffrir. Nous ne sommes jamais prêts. Pourtant, nous le savons et c'est indéniable.

À force d'avoir ramassé les échecs avec les années, je me prépare mentalement pour la suite, mais jamais vraiment en même temps. Je sais que ça risque d'arriver, mais je continue d'avancer, car le sentiment de passer près de quelque chose que tu désires fortement est si intense et si réconfortant que je refuse d'y voir clair. À chaque pas que je fais vers l'avant, je me prépare au pire, je me dis qu'il y a une éventualité que je ne me sois bâti que des nuages. J'ose croire qu'enfin ce sera mon tour, que je me construis enfin une histoire, que finalement je vais me réveiller en me disant « Câlisse que je suis bien ». J'étale mes déceptions par terre et je me remets en question. 

C'est comme de voir un ami important partir. Je ne peux pas faire grand chose. Je sais que c'est son choix et qu'il a un urgent de faire ce pas. Je me prépare à son absence. Déjà que je le sens loin. Je vois l'éventualité de ne plus être aussi près (même si j'ai une profonde envie que rien ne puisse changer). Il m'a apporté beaucoup. Il a réussi à me soulever quand j'ai touché le fond du baril. Je sais que je peux aisément me relever de mes frasques plus facilement maintenant, mais il était si sécurisant. Peut-être que c'est de ça que j'ai besoin en ce moment, que je continue mon chemin par mes propres moyens. Personne ne peut le faire à ma place. Je me alors fais une éventualité que je puisse être heureux un jour. C'est tout ce que je veux. Je ne sais pas ce que ça va donner et si notre relation va se solidifier davantage avec ce changement. J'ose encore croire que tout ceci ne sont que des nuages gris et que la lumière traversera mon petit cœur assombri.

Je n'ai pas de conseil à donner aujourd'hui. Je veux juste me préparer à ce qui s'en vient. Je veux me foutre des parasites futiles qui ne fait qu'essayer de me faire dérailler. Je veux courir vers la lumière et pouvoir respirer aisément. Je veux câliner les gens que j'aime de tout mon âme. Je veux me faire une éventualité de ne plus me faire d'éventualités. Plus facile à dire qu'à faire, mais je continue d'avancer.

Matthy xx


mercredi 21 janvier 2015

Redressement

Je ne peux contrôler ce qui s'est déjà produit. Je vais alors contrôler la suite de mon histoire. Ne plus avoir peur de prendre une place qui est mienne.

mardi 20 janvier 2015

Le coeur en élastique

Voici deux chansons et clips qui me font vibrer et pleurer. Ça me bouillonne de l'intérieur. Les paroles de ces chansons s'imprègnent parfaitement dans mes pensées. C'est exactement ce que je ressens en ce moment, ce que je vis, ce que je rêve. Pour Sia, sa candeur. sa voix rauque et ses paroles profondes, ça ne me surprend pas d'être aux prises avec ce tourbillon dans l'âme. Je suis agréablement surpris d'entendre une Selena Gomez qui, malgré le succès et la gloire, dévoile un triste côté de ce qu'est l'amour et de ses complexités.

Sia - Elastic Heart

Selena Gomez - The Heart Wants What It Wants

Tout de suite et ici

Avoir tout, maintenant, tout de suite et ici. Je ne sais pas d'où ça me provient. Mon insécurité en est peut-être la cause, mais je sais que ce n'est pas un comportement souhaitable. Ça te gâche la vie sur un moyen temps. Pourtant, toutes les belles choses qui se sont produites dans ma vie ont été le fruit de la patience et du temps. Pourquoi ce sentiment de toujours vouloir quelque chose immédiatement alors ? Comme si j'étais soudainement pressé de vivre ce que je veux vivre. J'aimerais mettre les freins aux bonnes places et surtout me laisser aller par la vie sans attendre après un moment ou une situation. J'ai bien raison quand j'ai dit qu'il fallait un peu forcer les choses pour débuter quelque chose sauf qu'il faut impérativement continuer de faire ce qu'on sait faire le plus, vivre. 

Je veux du tout cuit dans le bec parce que j'ai l'impression que ça ne se fera jamais si j'attends trop longtemps. Je me brûle insupportablement les ailes en allant trop loin, trop vite. J'ai peur que la vie ne m'emmène par où je souhaite aller... alors que je devrais penser à l'envers. Il faut aller là où la vie souhaite nous emmener. J'ai décidé encore une fois de perdre pied, d'aller trop vite, trop vite à mon goût, sans trop comprendre pourquoi. Même si on ne cesse de me dire que ce n'est que dans ma tête, c'est toujours les mêmes rengaines qui surviennent pour me dire que je n'ai pas le droit de toucher. Ça brûle encore, toujours. Ça devient frustrant à la longue, je digère mal les échecs. J'essaie de saisir les deuxièmes chances, je suis sur mes gardes, mais j'espère encore, et ça brûle encore. J'aimerais pour une fois dormir sur mes deux oreilles et me dire que ce que je fais est bien. Je ne veux plus analyser ce que j'ai dit ou fait de pas correct pour ensuite me réécrire des milliers de scénarios.

Je continue de lire ma petite pensée. « Je refuse de vivre sous pression du matin au soir » sera désormais une sorte de mantra. J'y crois fort. C'est à moi de continuer d'avancer sans trop m'en faire. Même si je n'ai pas ce que je désire dans la minute qui vient, je sais que ça aboutira plus tard, ailleurs. Il faut que je pense comme ça. Mes erreurs que j'ai commises avant, il ne faut plus les refaire. Il faut que je fasse confiance. Je ne veux plus des plateaux d'argent. Je ne veux plus de faux espoirs. Je ne veux plus m'approcher très près de quelque chose et me brûler.

RESPIRATION!

Matthy xx

dimanche 18 janvier 2015

Une insécurité plus-que-imparfait

Je ne comprends pas trop pourquoi j'agis d'une certaine manière. J'essaie tout simplement de comprendre. Je me surprends souvent à faire des choses complètement dingues et démesurément connes. Inutile de vous dire que je regrette la plupart du temps. En y réfléchissant bien, après une petite crise d'anxiété bien sûr, j'ai pu y trouver ce qui semble être une réponse concrète. Je ne veux pas nécessairement vous dévoiler toutes mes frasques (la liste serait bien trop longue), je veux simplement vous faire part d'une petite lanterne qui s'est éclairée dans ma tête. Vais-je enfin apprendre ?

J'ai toujours eu ce besoin d'être en sécurité. Que ce soit en amitié ou en amour. Pour ne nommer qu'un seul exemple, lorsque j'étais jeune, quand je quittais un ami et que je voulais le revoir bientôt, il me fallait pratiquement la date et l'heure de notre prochaine rencontre pour m'assurer que nous allions nous revoir. Et j'insistais beaucoup auprès d'eux. Comme s'il fallait que je tienne le cap d'un bateau à la dérive. Et si je me rendais compte d'une petite erreur de conduite, mon ciel s'écroulait et tout était terminé. Aujourd'hui, c'est encore la même chose. Je veux toujours m'assurer de revoir une personne. Je fais ça en subtilité maintenant, mais le geste reste le même au final. C'est l'insécurité qui me paralyse. Est-ce qu'il m'a trouvé plate ? Suis-je décevant au point de ne plus me revoir ? M'aime-t-il réellement ? Que pense-t-il de moi ? Voilà les dix millions de questions que je me pose pratiquement à tous les jours. Je suis maintenant capable de faire face à certaines situations. Il y en a d'autres par-contre où je suis en perte de contrôle.

Quand on rencontre une personne pour la première fois, il y a toujours ce moment d'apprivoisement. Au début, on fait attention, on met nos plus beaux habits. Jusqu'à ce que la glace se casse, nous sommes de plus en plus à l'aise et on laisse tomber certains masques. Mon problème là-dedans, c'est quand je commence à trop me mettre à l'aise, je deviens trop à l'aise. Je devrais posséder une puce électronique dans mon cerveau qui me dirait STOP! Trop souvent, il m'est arrivé de faire des choses que je regrette amèrement. C'est comme si je devais prouver des choses afin d'être intéressant ou normal. Il n'y a jamais de drames majeurs, seulement moi qui se culpabilise à l'os. Parfois, je suppose les réactions du monde. Je ne suis pas dans leurs têtes alors je me mets à imaginer les pires atrocités qu'ils peuvent se dire à mon propos. C'est la que les dix millions de questions reviennent à la charge. Qu'est-ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas ?

En 2015, je veux changer mes perceptions, je veux un peu de « je m'en foutisme » à ma collection pour laisser respirer mon cerveau. Je commence à connaître des personnes extraordinaires et je veux leur faire une place dans mon cœur. Sauf que j'ai l'impression de tout gâcher encore une fois. Je veux me sentir en contrôle. Mais c'est immanquable, je me mets dans de drôles de situations à tous les coups. Comme je l'ai mentionné dans le billet précédent, il faut attendre. Il faut laisser le temps faire son oeuvre et lâcher prise un tantinet. C'est un peu ça qui me bogue, car je n'ai jamais été bon pour lâcher prise aussi rapidement. Je vais continuer à ne plus me mettre de pression sur les épaules. Je vais continuer de penser réalistement. Je vais les revoir ces personnes, je vais apprendre à les connaître. J'apprends.

Des regrets, j'en ai à la tonne. Il va falloir que j'en évacue et que je continue d'avancer afin de voir ce que la vie me réserve. On apprend de nos erreurs, on efface et on poursuit. Il peut y avoir des pots cassés, mais jamais irréparables. Le temps, c'est le meilleur des alliés.

Matthy xx

mardi 13 janvier 2015

Forcer un peu les choses

Ils nous disent bien souvent qu'il ne faut pas forcer les choses. Permettez-moi d'apporter une petite nuance à ça. Je vous dirais que ça dépend hautement du contexte ou de la situation. La première semaine de janvier m'aura appris à aller un petit peu plus loin au-delà de mes limites. Mais attention, tout ceci n'est pas sans risque. Il faut savoir calculer et gérer le tournis qui nous guette constamment. Si tu veux obtenir quelque chose, il ne se fera pas tout seul, il faut foncer. Un point par-contre qui peut être dommage, c'est qu'il faut s'attendre à être déçu. Quand je dis déçu, je ne dis pas de l'être à la première tentative infructueuse. Il ne faut pas lâcher et y aller avec prudence. Quand nous nous apercevons qu'il n'y a pas grand chose à faire, je ne vous dirais pas de tout arrêter, mais de calmer vos ardeurs. Vous venez déjà de lancer un message clair à l'univers. Si le message est pour passer, il passera. S'il ne fonctionne pas, je vous dirais que vous serez mieux outillés pour vos prochaines tentatives. Même si c'est tentant de tout lâcher parce que des incertitudes, il y en aura. Me projeter dans le vide de même, c'est du jamais vu pour moi. En même temps, ça me donne l'impression de vivre. Ça me donne cette sensation d'être un peu plus en vie et que je fabrique ma propre histoire. Même si nous n'avons pas toujours ce qu'on veut, on peut se dire qu'on s'est battu pour tenter de l'obtenir et que nous devons être fiers de ce nous accomplissons.

Forcer trop les choses, c'est une bien mauvaise idée. Tu ne te laisses aucunes surprises en faisant ça. Tu vas probablement en tirer quelque chose de positif, mais ça te laissera un goût amer dans la bouche assez vite merci. Force juste un peu pour casser la glace, c'est un bon départ pour savoir le fin fond des choses. Ça te permet de savoir si tu as accès à ça. Ça peut être long parfois. L'impatience va te courir après et si tu le laisses t'attraper, gare à toi. En ce début de janvier, j'ai demandé conseil à mes proches. Et comme je n'ai plus rien à perdre, j'ai décidé en quelque sorte de me lancer dans le vide, de changer ma vision des choses. Je peux vous dire que les palpitations, le tournis et la sensation de ne plus rien contrôler est pas mal à l'heure au rendez-vous. Comme je vous dis, c'est comme ça que j'ai l'impression de me sentir vivant. Je retrouve un peu la fougue que j'avais perdu il y a des années.

Toutefois, la peur du rejet et de l'échec se tient tout près de moi. Il attend une faille afin de me remettre au trou. Il attend que je puisse abandonner pour me glisser dans mes idées noires. Ces idées noires qui ont consumé mon esprit et qui a fait en sorte d'endurcir une carapace que je n'avais pas besoin. Juste de vous écrire ceci, ça me donne des vertiges et le goût de vomir. Ce qui fait le plus mal, c'est l'attente. Il faut attendre. Tu as bougé tes pions, c'est à l'autre joueur de jouer. La vie est un immense jeu autour duquel se mélange hasard, stratégie, chance et vertu. Je peux clairement vous dire que si vous mesurez vos coups, que vous attendez et que vos intentions sont bonnes, il y a des fortes chances que ça fonctionne.

Un dernier petit conseil que je peux vous donner, vivez votre vie comme si c'était le dernier jour. Oui, j'ai sorti cette fameuse phrase hautement clichée. Il faut admettre qu'il y a du vrai là-dedans. Vous n'avez vraiment plus rien à perdre. Une amie a en sa possession une petite boîte contenant des petites pensées à détacher (un peu comme les papiers dans des biscuits chinois). J'ai décidé d'en prendre une juste pour le plaisir comme ça. Sur ce papier, il est écrit « Je refuse de vivre sous pression du matin au soir ». C'est exactement ce morceau de papier qu'il me fallait en ce moment. J'ai demandé à mon amie si je pouvais conserver ce petit papier. Je vais le garder précieusement près de moi. Il n'a pas accompli de miracle, il m'a simplement donné le petit coup qu'il me fallait pour me décider à faire quelque chose.

En gros, ne forcez pas les choses que vous ne pourrez assumer. Prenez le temps de choisir vos combats. Soyez prêts à en assumer les conséquences et les inconséquences. Faites ce qui est bien pour vous. Surtout, ne pensez pas que ça se fera sans douleur, ce serait bien vous mentir.

Matthy xx


mercredi 7 janvier 2015

La planque à libellules

Une chanson qui tourne en boucle dans ma tête avec 
les mots d'Ingrid St-Pierre : La planque à libellules

Je suis fasciné par les images que je me fais à partir de ses paroles. Deux mots décriraient à merveille la chanson : simple et naïve. Je parle ici d'une naïveté à la fois belle et triste. Il y a des moments dans la chanson où je craque, car ça me fait rappeler beaucoup de souvenirs. Des souvenirs où l'amour à sens-unique prend beaucoup de places. Des souvenirs où j'aurais pu tout donner à une personne, mais elle n'a fait que passer dans ma ligne du temps. Ça me rend nostalgique. J'ai même peur de la suite, peur que ça puisse recommencer. J'ai toujours été un rêveur. Les rêves sont à la fois nos meilleurs amis et nos meilleurs ennemis. Je rêve pour que ça fasse moins mal, mais les rêves restent des rêves...

Résolutions 2015

Je ne suis pas friand de résolutions d'habitude, mais ça ne peut me causer de tort si j'arrive à conserver mes objectifs sur des choses essentielles. Tant pis si je ne réussis pas parfaitement. Je ne me donne aucune pression.

Cette année, je souhaite combattre ma solitude qui pèse lourd dans ma tête. Je veux faire attention à mon être. Je veux continuer de respirer et sourire comme je le faisais avant. Mais la vie change et nous devons avancer malgré les intempéries. / Je veux améliorer ma confiance quand il s'agit d'être en social. Depuis un an, j'ai remarqué beaucoup de progrès en étant au JAG. Ça me fait sortir de ma zone de confort. Je suis ce qu'on pourrait appeler un intro-extraverti (ne cherchez pas ce mot dans le dictionnaire). Je veux surtout améliorer ma communication avec les gars. Ça me vient tout naturellement avec les filles. Avec les gars par-contre, c'est une autre paire de manches. Je me suis d'ailleurs fait cette constatation cette semaine. Et si je parlais aux gars de la même manière que je m'adresse aux filles, peut-être que ça irait beaucoup mieux. Je me donne pour mission cette semaine d'essayer ce truc. / M'investir davantage dans les choses que j'aime. Je veux mettre sur pieds des projets enrichissants. / Me réveiller tôt le matin est maintenant une obligation. Je ne crois pas avoir d'explications à donner sur ce sujet haha! Je veux continuer à m'entraîner à la piscine, car ça m'aide de façon considérable à me tenir en forme. / Finalement, bien manger devrait être une obligation aussi. Je me suis découvert de bien mauvaises manies en ce qui attrait aux heures de repas. C'est tout juste si je mange deux fois par jour (et pas toujours de bonnes choses).

Bref, je crois que mes résolutions sont pas mal réalistes. Je crois que c'est ce qui est fâchant dans les résolutions. Beaucoup de gens pensent qu'ils pourront soulever des montagnes en une année pour des choses totalement irréalistes. Je crois qu'il ne suffit pas d'émettre des souhaits, mais de tout faire en son pouvoir afin d'y arriver. Mais ça, vous le saviez déjà. :-)

Matthy xx


vendredi 2 janvier 2015

Une nouvelle année

Nous amorçons une toute nouvelle année. Une année où je ne vous ferai pas de promesses. Je taperai mes mots au rythme de mes envies. Je me concentrerai sur le concret, sur la vie. Il y a eu comme un déclic, enfin. J'ai l'impression d'avoir fait les bons choix en 2014 malgré tout. Je continuerai donc sur cette lancée. Je me suis posé énormément de questions, si seulement vous saviez. Je vais me laisser emporter par le courant et peut-être y découvrir des ruisseaux splendides qui vont m'emmener vers de plus grands eaux. Je laisse mes pages blanches s'écrire d'elles-mêmes jusqu'à en épuiser l'encre. 

Pour faire un bilan de 2014 rapide-presto, j'ai vu Lady Gaga d'encore plus près que la dernière fois, j'ai serré la main de Louis-José Houde, j'ai rencontré pour la deuxième fois Marie-Mai, j'ai été voir Katy Perry avec des amies extraordinaires, j'ai fait partie du défilé de la Fierté pour la toute première fois, j'ai fait du karting en famille, un party Mario Bros avec des amis, une nuit blanche Zombie-Survival avec des amis, je me suis acheté la Wii U, je me suis entraîné à la piscine, j'ai mangé de la poutine pour revendiquer tout en étant malade comme un chien, j'ai dit au revoir à mon précieux médecin de famille, j'ai vu mon neveu et mes nièces grandir comme ça ne se peut pas, supporter mon meilleur ami face à sa chirurgie, fait des soirées jeux de société avec des amis, passer mes jeudis soirs au JAG et apprendre à connaître des gens merveilleux, fait euthanasier ma chatte adorée, beaucoup d'autres soirées entre amis et je me suis rapproché de quelques personnes et je ne peux qu'en être ravi. Quelle année!

Je veux vivre ma vie comme je l'entends. Avancer grâce à la musique qui me suit et qui m'aide à passer à travers les travers. Je me souhaite des rires et des larmes parce qu'il en faut aussi pour mieux apprécier la vie et les joies. Je veux encore danser parce que je l'ai toujours fait. Bon, je sais que c'est trop demander, mais je me souhaite de rencontrer quelqu'un... ou plutôt qu'une certaine personne se rende compte que je veux être là pour elle. (chut, c'est un secret). Surtout, je souhaite que mes amis soient toujours présent comme ils le font en ce moment. SURTOUT, je veux passer plus de temps avec ma famille parce que c'est eux dans le fond qui resteront à mes côtés jusqu'à la toute fin.

Matthy xx

Bonne année 2015

BONNE ANNÉE 2015
Je vous en souhaite vraiment une bonne.

J'ai passé une veille du jour de l'an plus-que-tranquille avec ma famille que j'adore au plus haut point. Nous nous sommes préparés un beau souper de fondue à la chinoise pour ensuite nous installer devant la télévision afin d'écouter le Bye Bye 2014. Celui de cette année était particulièrement réussi. J'ai passé une partie de la nuit à jouer aux jeux vidéos avec mon petit frère et sa nouvelle télévision. J'espère que vous avez bien célébré ça de votre côté.

Matthy xx