vendredi 14 novembre 2014

Ces petits moments

Cela se faufile dans ma tête depuis quelque temps déjà, ces pensées. C'est probablement sans grande surprise que j'avoue avoir peur de faire des choix dans la vie (mon blog en est parsemé de cas). Je doute, pense, repense et finis ridiculement souvent par reculer. Sauf pour ces petits moments où j'ai le sentiment d'avoir le contrôle sur ma vie. Comme quand j'ai été voir Marie-Mai à l'improviste lundi dernier, je me sentais libre de mes mouvements. Je savais où je m'en allais et je n'attendais après personne. Cette sensation de liberté, je l'ai ressenti. J'ai passé une fichu de belle journée, car j'ai fait ce qu'il fallait. J'ai fait ce que JE voulais. Ce n'est pas grand chose, mais c'est un petit quelque chose qui me tenait à cœur. Et ça, ça vaut tout l'or du monde (même si gagner à la loterie serait un petit plus bien plaisant il faut l'admettre). C'est aussi comme quand j'ai été voir Lady Gaga en juillet dernier. J'ai décidé de me prendre un billet VIP tout seul. Comme ça, peu importe les choix que j'ai fait, je les assume entièrement. Je crois que c'est un peu ça qui me trouble. J'ai cette tendance à me sentir responsable des sentiments des autres. J'ai l'impression qu'il faut souvent que je fasse tout, ou presque, en mon pouvoir pour les satisfaire (j'en ressens le besoin). Si je vois qu'un ami s'emmerde, au contraire de moi, je vais plutôt changer mes plans pour combler son bien-être. Ce n'est pas que ça me dérange tant que ça, car je suis un adepte de compromis, mais j'aime prétendre qu'une fois de temps en temps je puisse être le seul maître de mes décisions. Quand je suis seul, je me sens libre et je ne suis responsable que de moi. Ce n'est pas égoïste quand tu le fais une fois de temps en temps. De toute manière, pourquoi je me justifie sur mon propre blog ? 

Ce n'est pas à tous les jours que ça m'arrive ces petits moments. Ces petits moments où j'ai l'impression d'être franchement lucide. Je me demande souvent pourquoi je ne suis pas comme ça à propos des sphères dites "plus importantes" dans ma vie. Pourquoi je ne prends pas les initiatives nécessaires pour chercher ce que je veux. Bon, "ce que je veux" est une chose encore à définir, mais j'y reviendrai dans un autre billet. Force est de constater que je réalise être peu à peu sur ce qui semble une bonne piste. Ce n'est pas grand chose, mais, tranquillement, j'emprunte cette voie-là et je suis curieux de voir où ça va me mener. 

Ces petits moments-là, je les savoure, je me sens homme, je me sens fier. Après avoir eu la photo avec Marie-Mai, je suis sortie me promener un peu dans Montréal, café à la main, et j'étais tout simplement bien. Je ne veux plus accepter qu'on étouffe mes impressions ou mes réactions. Elles ne sont pas toujours bonnes, mais je ne fais que prouver que je suis un humain après tout et que je ne peux empêcher ce qui brasse à l'intérieur de moi. C'est comme si je devais avoir honte de ce que mon corps ressent. Souvent, je me sens presque étranglé, je n'ose plus parler de ce que j'aime, car il y a toujours ces commentaires négatifs. Je trouve ça vraiment triste. Je ne demande pas grand chose. Juste qu'on s'intéresse un peu, genre deux minutes, à ce que je dis. J'extrapole peut-être, car il y a des gens en qui je peux avoir une totale confiance même si je dois parfois me heurter à quelques petits travers. Cette sensation de liberté, je veux la vivre à tous les jours de ma vie. Ça ne se fera pas en un jour, mais j'ose croire que je n'aurai plus aucune raison de m'en faire. Dans le meilleur des mondes, ce serait que je puisse enfin dire les vraies choses à certaines personnes et qu'elles soient à l'écoute de ce que je dis comme je le suis pour elles. Est-ce trop demander ? :-)

Matthy xx


mardi 11 novembre 2014

Marie-Mai et moi

J'avais chassé cette idée de ma tête. Du moins, j'essayais. J'ai proposé à mon amie d'aller à la piscine tôt le lendemain matin. J'avais ce sentiment qu'il fallait que je m'écoute. Ça m'avait titillé l'esprit toute la nuit. Je me suis résigné en me persuadant qu'il y aura d'autres occasions. C'est en sachant que mon amie n'était plus disponible pour la piscine vers 6h30 du matin que j'ai compris que c'était un signe. Comme je n'arrivais pas à me rendormir, j'ai fait ce qu'il fallait. Je me suis douché et j'ai "déjeuné". J'ai filé vers l'arrêt de bus. Je partais pour Montréal, pour revoir une personne.

Je savais qu'il y avait déjà une file, je voulais seulement arriver à temps. Sauf que le bus a décidé de prendre mille ans avant d'arriver à destination. Dans le métro, je n'ai pas eu le temps d'admirer ce qu'il y avait autour de moi. J'ai filé aussi vite que mes jambes en mode marche-rapide me le permettaient. Je sors à l'extérieur. Ma destination était tout près, de l'autre côté de la rue très exactement. Une vieille dame me prévient de faire attention pour traverser la rue, je lui esquisse un sourire et lui souhaite une bonne journée. Je traverse et je ne vois personne. Étais-je au bon endroit ? C'est sûr que oui. J'aperçois des filles avec des tuques rouges marquées Productions J sur le dessus. Je me renseigne pour savoir où était la file et c'est là que, contre toute attente, je l'aperçois. Marie-Mai marchait toute souriante en direction du Archambault sur Berri. Je suis fier de mon timing. Bien sûr, elle fut assailli par les tuques rouges. Un dernier regard sur elle et je rejoins les autres fans. Je m'achète le DVD du spectacle Traverser Le Miroir de Marie-Mai. J'attends, patiemment. Autant j'étais hésitant à monter tout seul à Montréal que maintenant, je ne regrette rien. J'étais à la bonne place au bon moment. Dans une heure et quelques minutes, ma deuxième rencontre avec Marie-Mai aura lieu. Pendant ce temps, je jasais avec mes voisins de file.

Ça y était. Elle était devant moi. Je donne mon téléphone à une fille qui avait la tâche de prendre des photos pour les esseulés comme moi. Elle m'a reconnu. Elle m'a dit que ça faisait longtemps. Comme figé dans ma tête, je me suis concentré à bien répondre. Ce fut plus facile que la première fois. Par-contre, j'aurais souhaité être plus à l'aise. Un jour peut-être. Elle était si belle.

J'aime Marie-Mai par-dessus tout. Sauf que je n'ai jamais été, jusqu'à maintenant, une groupie de première ligne. Ce n'est que depuis quelques années que je commence à aller voir des shows et à suivre presque religieusement des artistes que j'aime. Il y a aussi le facteur je-n'ai-pas-d'auto et le toujours aussi lassant je-n'ai-pas-full-de-cash qui entre en ligne de compte. J'aurais aimé suivre sa carrière d'encore plus près. Je veux qu'elle sache que je la soutiens malgré tout. Je connais toutes ses chanson par cœur. Un jour, elle saura tout. 

Donc voilà, j'ai eu droit à la plus belle des photos avec elle. Sérieux, je n'arrête pas de la regarder depuis. Je nous trouve tellement beaux. 

Je suis sortie du Archambault le cœur léger. Je me suis pris un chaï latté au Second Cup avant de prendre le chemin inverse en écoutant le dernier album de Marie-Mai. Maudit que je suis fier de m'écouter. J'ai eu raison de le faire. Elle part en vacances en Californie pour six mois en décembre alors sa présence sur la scène publique ne se fera pas avant un bon bout. 


Bisou xx

Matthy




mardi 4 novembre 2014

De bouche à orages

DE BOUCHE À ORAGES

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Les mots ventilent follement, facilement
Des bouches dansent en cadence, secrètement
Les dos lisses capable d'en prendre, pas tout le temps
Des histoires loufoques  ou pas, assurément 

Vomissement verbal, fébrile
Tais-toi, c'est mieux, difficile
Un orage qui s'annonce, indélébile
Pile ou face, pile

Les mots marmonnent furtivement, librement
Des bouches se taisent en présence, évidemment
Les dos fléchissent finalement, mortellement
Des histoires sombres encore, malheureusement 

Conscience trouble, Visage marbré, Câlin courtois...


Matthy (2014-10-04)



lundi 3 novembre 2014

Je rêve d'un rêve comme ça

Je veux rêver d'un rêve vrai. Comme tous ceux qui, de fil en aiguille, s'approchent vers un destin qui leur est propre. Je les observe avancer, reculer et avancer encore. Même s'ils sont hésitant, je vois cette ligne tracée devant eux. Je rêve d'un rêve comme ça. D'un rêve qui me fera voir, observer, entendre, goûter, sentir et  surtout vibrer. Je souhaite ressentir la passion. Je veux pouvoir enfin toucher à ce qui me rendra le plus fier. Mon cœur est assoiffé de défi. Pourtant, il n'est pas satisfait. Rien ne l'a entièrement satisfait encore. Il aime un peu tout, mais pas assez pour ouvrir la porte. Pas assez pour s'y immiscer complètement. Je ne trouve pas la clé sous le paillasson. Je maquille mon jeu avec tant de finesse. Je ne veux surtout pas que ça paraisse. C'est derrière le rideau par-contre que le voile se lève. Je désire un but. Un but pour qui le verbe « travailler » deviendra synonyme du verbe « jouer ». Une ligne d'arrivée comme objectif que je vois au loin. Je ne veux pas l'atteindre tout de suite, je veux simplement m'assurer que je garde le cap. Je veux proclamer que c'est le chemin que j'ai choisi. Mine de rien, je suis peut-être sur un chemin sans que je le sache. Un jour, ça me frappera en un quart de tour. Je vais enfin réaliser. Pour le moment, je vais semer, parcourir et cheminer. Je veux donner tout l'amour que j'ai pour la vie. Je rêve d'un rêve comme ça vois-tu ? Je les regarde et j'ai le goût d'avancer comme eux. Je vais avancer comme eux. Cette course me semble alléchante.