mardi 11 novembre 2014

Marie-Mai et moi

J'avais chassé cette idée de ma tête. Du moins, j'essayais. J'ai proposé à mon amie d'aller à la piscine tôt le lendemain matin. J'avais ce sentiment qu'il fallait que je m'écoute. Ça m'avait titillé l'esprit toute la nuit. Je me suis résigné en me persuadant qu'il y aura d'autres occasions. C'est en sachant que mon amie n'était plus disponible pour la piscine vers 6h30 du matin que j'ai compris que c'était un signe. Comme je n'arrivais pas à me rendormir, j'ai fait ce qu'il fallait. Je me suis douché et j'ai "déjeuné". J'ai filé vers l'arrêt de bus. Je partais pour Montréal, pour revoir une personne.

Je savais qu'il y avait déjà une file, je voulais seulement arriver à temps. Sauf que le bus a décidé de prendre mille ans avant d'arriver à destination. Dans le métro, je n'ai pas eu le temps d'admirer ce qu'il y avait autour de moi. J'ai filé aussi vite que mes jambes en mode marche-rapide me le permettaient. Je sors à l'extérieur. Ma destination était tout près, de l'autre côté de la rue très exactement. Une vieille dame me prévient de faire attention pour traverser la rue, je lui esquisse un sourire et lui souhaite une bonne journée. Je traverse et je ne vois personne. Étais-je au bon endroit ? C'est sûr que oui. J'aperçois des filles avec des tuques rouges marquées Productions J sur le dessus. Je me renseigne pour savoir où était la file et c'est là que, contre toute attente, je l'aperçois. Marie-Mai marchait toute souriante en direction du Archambault sur Berri. Je suis fier de mon timing. Bien sûr, elle fut assailli par les tuques rouges. Un dernier regard sur elle et je rejoins les autres fans. Je m'achète le DVD du spectacle Traverser Le Miroir de Marie-Mai. J'attends, patiemment. Autant j'étais hésitant à monter tout seul à Montréal que maintenant, je ne regrette rien. J'étais à la bonne place au bon moment. Dans une heure et quelques minutes, ma deuxième rencontre avec Marie-Mai aura lieu. Pendant ce temps, je jasais avec mes voisins de file.

Ça y était. Elle était devant moi. Je donne mon téléphone à une fille qui avait la tâche de prendre des photos pour les esseulés comme moi. Elle m'a reconnu. Elle m'a dit que ça faisait longtemps. Comme figé dans ma tête, je me suis concentré à bien répondre. Ce fut plus facile que la première fois. Par-contre, j'aurais souhaité être plus à l'aise. Un jour peut-être. Elle était si belle.

J'aime Marie-Mai par-dessus tout. Sauf que je n'ai jamais été, jusqu'à maintenant, une groupie de première ligne. Ce n'est que depuis quelques années que je commence à aller voir des shows et à suivre presque religieusement des artistes que j'aime. Il y a aussi le facteur je-n'ai-pas-d'auto et le toujours aussi lassant je-n'ai-pas-full-de-cash qui entre en ligne de compte. J'aurais aimé suivre sa carrière d'encore plus près. Je veux qu'elle sache que je la soutiens malgré tout. Je connais toutes ses chanson par cœur. Un jour, elle saura tout. 

Donc voilà, j'ai eu droit à la plus belle des photos avec elle. Sérieux, je n'arrête pas de la regarder depuis. Je nous trouve tellement beaux. 

Je suis sortie du Archambault le cœur léger. Je me suis pris un chaï latté au Second Cup avant de prendre le chemin inverse en écoutant le dernier album de Marie-Mai. Maudit que je suis fier de m'écouter. J'ai eu raison de le faire. Elle part en vacances en Californie pour six mois en décembre alors sa présence sur la scène publique ne se fera pas avant un bon bout. 


Bisou xx

Matthy




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