mercredi 6 octobre 2010

Jour 187 : Cystoscopie Round 2

(Le mercredi 6 octobre 2010)

Round 1 (un certain 21 janvier 2010)

J'étais fatigué de tout ça. Je voulais tellement retourner chez moi dans mon petit lit douillet. J'étais supposé avoir mon congé d'hospitalisation. Avant de partir, l'urologue voulait vérifier une seule chose. Il voulait regarder dans ma vessie pour savoir s'il n'y avait rien de bloqué. L'examen s'appelle une cystoscopie (petite caméra qu'on insère dans l’urètre pour se rendre jusque dans la vessie.

L'infirmière, qui était si gentille et qui tentait de me rassurer (car j'étais vraiment nerveux), transportait mon lit jusqu'aux ascenseurs pour descendre en salle d'opération. Je me demandais pourquoi une salle d'opération pour un petit examen de rien du tout. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Nous avons longé quelques couloirs avant d'arriver enfin dans d'autres couloirs froids et métallique. Il y avait beaucoup de bruits autour de moi. Je n'étais vraiment pas confiant avec tout ce qui m'arrivait. C'est la première fois que je paniquais de la sorte. On m'a emmené dans une salle d'opération. J'y ai vu le docteur qui voulait me faire sortir de l'hôpital alors que j'avais encore du sang dans mes urines. Je n'étais pas en confiance. Il essayait de me rassurer, mais il ne le faisait pas aussi bien que l'infirmière de l'étage 8.

J'étais maintenant nu sur la table. Les infirmières autour de lui s'afférait à tout déballer les outils pour la cystoscopie. Il m'a montré la caméra qui allait entré dans mon urètre. Il m'a dit que ça faisait comme si on me mettrais un cathéter (sonde). Je vous le jure, je ne pouvais plus contrôler mes tremblements à présent. Je ne me reconnaissais plus. J'ai passé tellement de tests dans ma vie qu'un petit examen de rien du tout ne pouvait pas me faire tant de nervosités.

L'urologue m'a demandé d'essayer de me calmer sinon il n'arriverait pas à faire le test. J'ai essayé à plusieurs reprises de reprendre mon souffle et de me calmer, mais en vain. Des larmes ont commencé à couler. Le Dr.Matte ma posé la question « Est-ce que tu veux qu'on arrête ? ». Sans hésitation, j'ai dit « Oui! ». Il n'aurait pas dû me poser la question. Je suis sûr que j'aurais repris le contrôle de moi-même. Il m'a laissé une porte ouverte en me demandant cela.

En voyant les infirmières jeter toutes les outils inutilisées à la poubelle, ça me faisait un pincement au coeur. Une infirmière m'a ensuite donné un mouchoir. Ils ont déplacé mon lit dans un couloir et m'ont laissé-là ... à mon sort. Je n'arrêtais pas de pleurer. Non parce que j'avais peur, mais parce que j'avais un peu honte. Ce n'était pas moi d'agir ainsi et de refuser un test si banal.

Je suis remonté en haut et la gentille infirmière m'a demandé comment ça s'était passé. Je lui ai dit que je n'ai pas été capable. Elle a dit de ne pas m'en faire pour ça.

Ils ont signé mon congé et je suis parti avec ma mère et ma cousine......

Round 2 (un certain 6 octobre 2010) -10 mois plus tard-

Il était temps de reprendre contrôle sur moi. Il fallait que je me concentre et je me suis dit que je pouvais y arriver cette fois-ci. J'avais encore cette nervosité accablante. Je ne faisais que penser à ce qui s'était passé la dernière fois. Je faisais de la visualisation. J'avais de la difficulté, mais je voulais rester optimiste.

Ce matin, je me sentais vraiment dans ma bulle. J'essayais de penser à autre chose, mais je revenais toujours à cette cystoscopie que je devais passer. Nous nous rendons, moi et ma mère, en taxi, à l'hôpital. Ils m'ont demandé de me mettre une jaquette et d'attendre parmi les autres patients. Je regardais les autres patients et ils n'avaient pas du tout le moral (tout comme moi).

Mon père est venu nous rejoindre. Ma mère m'a demandé à plusieurs reprises si j'allais bien et je répondais par « Hum! ». Je ne me sentais pas bien. Ça faisait un heure que nous attendions. Ma mère s'en allait se chercher un café. Deux minutes plus tard, ils ont nommé mon nom. C'était parti pour le ROUND 2...

Je suis entré dans la même FAMEUSE SALLE. J'ai pris une grande respiration et je me suis dit que tout allait bien aller. Le Dr.Matte entre dans la salle et me demande si je suis prêt. Je lui ai dit que oui (j'ai de l’orgueil quand même tsé ...). Je me suis couché sur le lit pendant que les infirmières répétèrent la scène du déballage des outils.

Cette fois-ci, l'urologue n'a pas pris la peine de m'expliquer ce qu'il allait faire (car je le savais déjà trop bien). J'ai pris une grande respiration. Je sentais le tremblement de ma jambe gauche. Il a introduit un genre de gel anesthésiant dans le conduis de mon urètre et ensuite ce fut le tour de la FAMEUSE caméra. Le moment était venu.......

Il est allé voir dans ma vessie et n'a pas trouvé de blocage quelconque ni de rétrécissement du conduit. 3 minutes plus tard, j'étais debout. Il m'a demandé d'aller uriner dans une toilette spéciale qui calcul le débit d'urine par minute.

L'urologue à conclu que j'avais effectivement une vessie hypotonique. Les muscles de ma vessie ne sont pas assez fort pour tout vider d'un seul coup.

Mon père et ma mère n'arrêtaient pas de se couper pour avoir le droit de parole (j'avais un peu honte). Je voulais que ma mère parle (car mon père, même avec toute sa bonne volonté, ne sait pas vraiment de quoi il parle). Le Dr.Matte m'a demandé de faire un test d'urine dans deux jours. Il m'a aussi demandé de faire une échographie de la vessie dans un mois ainsi qu'un autre test dans deux semaine...

J'ai aussi été voir mon Hématologue pour avoir ENFIN les résultats de ma ponction de moelle osseuse (mon père était parti). Le docteur m'a dit qu'il n'y avait absolument rien d'anormal mise à part que mes neutrophiles (une sortes de globule blanc) était en baisse. Ce qui fait de moi une personne ayant un système immunitaire plus faible.

Il était temps que nous sortions de l'hôpital. J'étais un peu tanné.  Nous avons décidé d'aller magasiner un peu. Je me suis trouvé une belle veste verte-noir-gris VRAIMENT BELLE! Ma garde-robe se remplit de plus en plus de linge que J'AIME vraiment. Du linge dans lequel je me sens bien. Avant, il fallait que j'endure les vêtements de « ti-gars ». Maintenant, je sais de plus en plus où choisir mes vêtements.

Nous avons été mangé au Mikes et c'était vraiment délicieux. Il pleuvait vraiment beaucoup. Nous sommes revenus chez nous en taxi 

Les étudiants de l'UQAM veulent me voir demain. Je vais monter à Montréal aller à leur rencontre. Je ne sais pas comment ça va se passer. J'espère que ça va être bien. Demain matin donc, je prends le bus, me rend au terminus jusqu'à longueuil et je continue dans le métro jusqu'à Berri-Uqam où ils vont me rejoindre. Ensuite, Kevv va venir me chercher pour qu'on retourne à St-Hyahya ... À suivre!!

Bisou xoxo

Matthy

(désolé pour le retard.....)

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