samedi 12 juillet 2014

Jour 178 : Le chat mort

(Le 12 juillet 2014)

Jess m'a invité au centre d'achat pour aller fouiner à l'occasion de la vente trottoir. Nous avons fait plus du lèche-vitrine qu'autre chose. Par contre, j'aurais eu envie de dévaliser le magasin de disque au grand complet. Oui, je dépense trop alors j'ai bien fait de me retenir cette fois-ci. J'ai trop aimé les commentaires de Jess à propos des couvertures d'album de Lana Del Rey. Je ne m'ennuie jamais avec elle.

Revenu chez moi, ma mère me demande si je veux l'accompagner pour faire l'épicerie. Comme je n'avais absolument rien à faire, j'ai dit oui. Nous avons été souper en premier au Normandin. Au début, je m'étais dit que j'allais prendre de la pizza comme la dernière fois avec ma grand-mère, mais ma mère m'a convaincu de prendre la lasagne. Dès la première bouchée, j'ai eu un haut-le-coeur. Ce doit être parce que je n'avais presque rien avalé de la journée (ouais je sais vilain garçon que je suis). Je me suis rendu au toilette et ça a passé. Ma mère s'est commandée un hamburger steak avec des frites. À deux reprises, sa viande n'était pas bien cuite. Il ne faut pas prendre du bœuf haché pas cuit à la légère. C'est alors que la serveuse a dit à ma mère qu'elle ne lui ferait pas payer son repas pour s'excuser du désagrément. C'était très gentil de sa part. 

Ma mère ne se sentait pas très bien. En fait, c'est à chaque fois qu'elle mange au Normandin qu'elle ne se sent pas du tout bien. Mon beau-père et moi avons été à l'épicerie sans ma mère pour au moins aller acheter les aliments essentiels (disons qu'il fallait que le réfrigérateur se remplisse). Nous avons fait ça très rapidement. Nous ferons le restant de l'épicerie demain.

Après l'épicerie, j'ai parlé au téléphone avec Coco. Je lui ai dit que je commençais un peu à m'ennuyer et qu'il y avait certaines choses qui me chicotaient. J'aurais voulu le voir ce soir, mais il avait d'autres projets. Je me suis donc attelé à la finalisation de ma surprise pour le spectacle de Katy Perry (dans trois dodos yeah!). J'espère vraiment qu'elles vont l'aimer parce qu'au nombre d'heures que j'ai passé là-dessus... Coco me texte pour me dire qu'il fallait que nous nous parlions un peu et qu'il venait me chercher dans pas long. Il n'y avait rien de grave, c'est juste que je m'ennuyais et que je le sentais un peu loin de moi ces temps-ci. Nous avons été manger une crème glacée à Sainte-Rosalie. Je me suis pris une crème glacée à la menthe. Nous avons parlé de nos petits tracas et inquiétudes par rapport à certaines choses (la communication est très importante en amitié). Au moins, je lui ai fait part de ce que j'avais à dire. Est-ce que tout était légitime ? Peut-être pas, mais c'est ce que je ressentais au profond de moi.

Après la crème glacée et notre petite mise au point, nous avons fait un tour de voiture. Nous n'avons pas été bien loin finalement. En passant sur une rue (la rue où habite Anna en plus), Coco aperçoit un chat étendu par terre. Nous nous arrêtons sur le côté. Moi, je ne voyais rien du tout. C'est quand je débarque de la voiture que je le vois. Était-il mort ? Mon cœur fait deux tours. Le pauvre petit. Je vois bouger sa patte arrière. Il respirait à peine. Je m'approche et je vois un petit collier blanc par terre à côté de lui. Je le ramasse pour voir s'il y avait un numéro ou une adresse, mais rien du tout. Un homme d'un certain d'âge sort d'un bloc appartement. Au même moment, le chat se faisait aller les pattes arrières et a bougé sa tête un peu avant de laisser un tout dernier soupir. Disons que je ne me sentais pas très bien à ce moment-là. Une femme dans un autre bloc appartement sort sur son perron également. Elle me demande s'il avait un collier blanc. Je lui montre le collier que j'avais dans les mains. Elle me confirme que le chat appartenait à la femme dans le bloc en arrière de chez elle. La dame est allée la prévenir. Quand je l'ai vue arriver, un coup d'émotion encore venait de me saisir. La femme était toute en larme. J'aurais tellement voulu la consoler. C'est que je suis très sensible quand il s'agit d'animaux. Je comprenais sa douleur. Je n'ai qu'à penser à la mienne qui maigrit à vue d’œil et qui commence à ne plus se déplacer correctement, je sens qu'il ne lui reste pas beaucoup de temps à vivre. La femme s'en va avec le chat dans ses bras en nous remerciant d'avoir arrêté. Ouf!

J'étais encore dans tous mes états. Je n'en revenais toujours pas. Maintenant, mes problèmes m'apparaissaient petits. Coco est allé me reconduire chez moi. Ma mère n'a vraiment pas voulu entendre ma péripétie du chat mort (elle aussi est sensible à ces histoires-là). La vie est chienne parfois (... je sais, jeu de mot poche)....

Matthy xx

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